Ordonnance contre les erreurs du Quiétisme...

Ordonnance contre les erreurs du Quiétisme, portant condamnation de quatre livres intitulés Orationis mentalis analysis, & Per Dom Franciscum La Combe, imprimé à Verceil en 1686. Moïen court et facile de faire oraison, imprimé d’abord à Grenoble, & depuis à Lion en 1686. La Règle des Associés à l'Enfant Jésus. Le Cantique des Cantiques de Salomon, interprété Selon le Sens Mystique. Et la vraie Représentation des Etats intérieurs, imprimé à Lion en 1688

A Chalons, chez Jacques Seneuze, 1695, brochure in-4, 16 pp. sous couverture de livraison papier XVIIIe. Une mention d’appartenance à la plume biffée contemporaine de cet imprimé.

Document d’une insigne rareté prononçant l’interdit de publication de deux titres de Mme Guyon, et d’un titre de son Maître, le Père Combe. Le texte est divisé en deux parties, la première consacrée à une réfutation des principes et des témoignages de cette grande mystique, notamment sur les notions d’abandon, de purification, de repos intérieur et d’anéantissement, qui, selon la doctrine ecclésiastique n’est pas seulement une soumission entière de l’esprit et de la volonté à celle de Dieu… La seconde partie est constituée d’une série de trente-quatre courts articles sur les états de l’oraison tendant à définir précisément (et en opposition avec Mme Guyon) la démarche officielle et seule autorisée. Louis de Noailles, Comte de Châlons, participera aux débats des conférences d’Issy de juillet 1694 à mars 1695. Il sembla adopter une posture conciliante avec Fénelon (qui fut très tôt son ami) et Mme Guyon, qui crut elle-même que ses arguments de défense avaient été entendus. Mais la condamnation fut tout de même ordonnée à propos des Maximes des Saints. Sans doute sous l’influence de Bossuet, lui-même attaché aux demandes et recommandations de Mme de Maintenon. Ce revirement est assez inattendu, puisque Mme Guyon réfuta un quelconque attachement au quiétisme et, d’ailleurs, sa posture était plus proche de l’expérience et de la doctrine de Catherine de Gênes. Suite à la présente ordonnance, elle fut incarcérée de décembre 1695 à mars 1703. Noailles, par pure démagogie auprès de l’autorité papale fit imprimer quelques très rares exemplaires de notre texte, avec la mention « Pour la Grâce du Saint-Siège apostolique ».

12 19 023 141
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Fiche technique

Editeur
chez Jacques Seneuze
Année
1695
Reliure
Livre broché
Langue
Français
État
Bon état
380,00 €
TTC