Essais de correspondances analogiques entre l’Alchimie et les dernières conceptions de la science moderne

Manuscrit autographe signé ARMABAR, sans date (1935-1939), dactylographié et comportant des parties manuscrites, de nombreuses corrections, deux croquis légendés et la reproduction de la lame XIV du Tarot , « La Tempérance » (proche du Tarot d'Oswald Wirth, diffèrent quelques détails cependant). Un livret in-4, feuillets maintenus à l’aide d’« attaches parisiennes », 15 pages dactylographiées. Le titre, trois encarts contrecollés, 2 croquis et une page in-4 à la plume, encre noire.

Le format du présent catalogue, ainsi que son dessein, ne nous permettent, cette fois encore, que de donner de trop courts extraits de ce document exceptionnel.

A la fois médium, spagyriste et astrologue de talent, Armand Barbault, dit Rumélius fut d’abord un autodidacte qui devint un homme de science, un chercheur, ingénieur à la Société Radiotechnique et membre de la section de biotypologie à l’Institut Armand Carrel.

Astrologue émérite, il s’intéressa à cette science dès 1932, collabora activement à la Revue d’Astrologie Traditionnelle « Les Cahiers Astrologiques » fondée et dirigée par Alexandre Volguine, dont il partage les analyses.

Il fut également très proche du Dr Alexandre Rouhier et de la librairie Véga, qui prit la direction de la revue l’Avenir du Monde en février 1939, et nomma notre auteur : Rédacteur en chef. Véga publia également « Les Ephémerides Graphiques d’Armabar » quotidiennes et trentenaires (1930 à 1960).

Sous son pseudonyme Rumélius, il donna une série d’articles parus en 1936 et 37 dans la revue animée par Maryse Choisy « Consolation », à laquelle Robert Ambelain, Jules Boucher, Pierre Piobb prêtèrent également leurs plumes à la même époque.

Dans un courrier que Robert Ambelain adresse à Jules Boucher, au sein de la correspondance décrite lors de notre précédent catalogue, il est question d’une entrevue avec Armabar. Sans dévoiler plus que nécessaire son contenu, il est utile ici de préciser que, dès 1936, Robert Ambelain le considère comme un « voyant ». Et en effet, de nombreux témoignages le décriront par la suite tel un « médium exceptionnel ». L’occultiste et alchimiste Jacques Breyer le sollicite d’ailleurs afin de conduire, à ses côtés et en présence de Marcel Veyre de Bagot, l’opération du 12 juin 52 qui mènera à la constitution d’un groupe templier informel, une « nouvelle ère du Temple », résurgence présumée de l'ordre du Temple médiéval et, plus tard, à la création de « l'Ordre Souverain du Temple Solaire » (OSTS). Armand Barbault appartiendra au groupe initial restreint, que Maxime de Roquemaure rejoindra en 1953. 

On connait le texte qu’il fit paraître en 1948 « L'Élixir de longue vie et la pierre philosophale », fort rare et recherché de nos jours, mais son plus grand succès fut « L’or du millième matin », désormais incontournable pour qui étudie la science d’Hermès et qui s’ouvre ainsi « Déceler et capter les forces universelles qui nous entourent, telles furent les préoccupations des anciens Mages. Ils visaient particulièrement la préparation de la Médecine universelle… »

Voir l’élogieuse préface que lui consacra son ami Raymond Abellio « ce livre est essentiel pour des raisons précises, pratiques et scientifiques […] Est-ce trop s’avancer que de dire qu’il ouvre peut-être de nouvelles voies à la médecine, ou plutôt qu’il lui rouvre des voies oubliées ? […] J’ai expérimenté sur moi-même durant plus de deux ans ces gouttes d’or potable, dont je me trouvais bien » 

Le chimiste, l’Adepte selon la voie de Paracelse, l’homme de laboratoire qu’il devint ne se positionne pas, à travers le texte que nous proposons ici, en adversaire de la science moderne et de ses découvertes, mais contre le scientisme et entend très tôt convaincre qu’il est indispensable d’y adjoindre la notion de force cosmique venant des planètes extérieures, ou supérieures : « … Quant à l’alchimiste qui veut oser la transmutation, il lui faudra connaître ces éléments de modulation successive et une parfaite connaissance de l’astrologie est indispensable… ».

Nous n’entrerons pas dans le domaine mathématique afin de rester dans la doctrine alchimique et nous constatons que les théories de Charles Henry auraient intérêt à être étudiées profondément. »

[…]Le corps éthérique de l’atome est bien de nature électromagnétique et se trouve en accord avec les résonateurs électromagnétiques ; c’est l’essence fluidique qui passe d’un vase dans l’autre de l’arcane 14 ; c’est la « materia prima » des anciens. Quant au corps physique, ce sont les masses planétaires qui se métamorphosent et subissent les lois de l’évolution ; ce sont les deux vases que tient l’ange de l’arcane 14 dans ses mains ; ce sont les masses et résonateurs gravitiques de Charles Henry, c’est la substance qui subit la loi du Devenir. […]

[…]Ce que nous appelons pôle N et pôle S de l’universel ne sont peut-être pas autre chose que les pôles d’un autre système planétaire indépendant du nôtre, qui se maintient en attraction avec le nôtre par la présence des pôles opposés, obéissant aux lois du magnétisme. […]

[…]L’assemblage des atomes est en complète analogie avec ce principe et c’est pourquoi les Anciens disaient que les apparences et leurs sensations extérieures sont purement illusoires et qu’elles s’évanouiraient dans le néant si la divine énergie qui les soutient seule était suspendue un moment[…]. Précieux document. 

12 12 030 003
12 12 030 003

Fiche technique

Editeur
Manuscrit
Année
1935
Reliure
feuillets manuscrits
Langue
Français
État
Bon état
3 800,00 €
TTC