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Le Monde Primitif analysé et comparé avec le monde moderne ...

Le Monde Primitif analysé et comparé avec le monde moderne, considéré dans son génie allégorique et dans les allégories auxquelles conduisit ce génie ; précédé du plan général des diverses parties qui composeront ce Monde primitif. Avec des figures en taille-douce. 

Chez l'auteur, 1777-1782, 9 volumes in-4, demi-veau de l'époque, 2 pièces de titre par volume bordeaux et noires. 

Volume premier : Frontispice (Œdipe vainqueur du Sphinx) IV, 108, VIII, 278, VIII, XVI, 176 pp., 2 planches et 3 vignettes gravées. (« Génie Allégorique » et Allégorie auxquelles conduisit ce Génie)

Deuxième volume : Frontispice (Orphée ou Les Effets du Discours), L, X, 644 pp., 2 planches et une vignette gravées (Grammaire universelle)  

Troisième volume : Frontispice (Mercure conduit par l’Amour), IV, XXIV, 524 pp. (Histoire naturelle de la parole), 22 planches gravées, dont 10 dépliantes, 2 vignettes gravées, 66 pp. (Lettre à l'Auteur anonyme de deux prétendus extraits du Monde Primitif) 

Quatrième volume : Frontispice (Hercule et ses Travaux, troisième planche du 1er tome placée en frontispice du tome IV, comme le souligne Court de Gébelin dans son explication des planches, à la fin du 1er volume), IV, XXXII, 632 pp., 8 planches, dont 3 dépliantes et 3 vignettes gravées. (Histoire du calendrier) 

Cinquième volume : Frontispice (Puy d’amour. Pour couronner le meilleur Poète français), couverture, IV, CIV pp., 1188 colonnes, 54pp. (de 1189 à 1242, tables + errata) et une vignette gravée. (Dictionnaire étymologique de la langue française) 

Sixième volume : CCCXXVIII pp. (328), 748 colonnes, 1 feuillet d’errata, 2 planches dépliantes (alphabets) et une carte dépliante (Italie). (Dictionnaire étymologique de la langue latine, vol I) 

Septième volume : IV, XX pp., 8 pp. (prospectus + notice des volumes déjà parus), 1516 colonnes (de col. 753 à 2268), 46 pp. (de tables, de p. 2269 à 2314) (Dictionnaire étymologique de la langue latine, vol II) 

Huitième volume : IV, 24, LXXII, 600 pp., 8 planches gravées dont 3 dépliantes (Roue astrologique et 22 arcanes du Tarot), et une carte dépliante (carte de l’Empire assyrien et des conquêtes de Nabuchodonosor en Asie) Ce volume comprend plusieurs essais, articles et lettres. 

Neuvième volume : IV, CCXLIV, 1031 colonnes, 16 pp. (p. 1033 à 1048). (Dictionnaire étymologique de la langue grecque) 

La plupart des volumes comportent une liste des souscripteurs. Les bibliographies connues donnent une collation erronée ; cet ensemble comporte en fait 44 planches, dont 18 repliées (et non 15), 9 vignettes et un bandeau, l’ensemble rigoureusement décrit par l’auteur, 5 frontispices gravés également amplement commentés, 2 grandes cartes dépliantes.  

Dorbon 927. « Cet ouvrage, qui constitue un véritable monument d'érudition et dont, d'ailleurs, Fabre d'Olivet s'est inspiré pour son "Histoire philosophique du Genre humain", est illustré de 5 frontispices dessinés par Marillier et Bornet et gravés par Romanet, de 9 jolies vignettes d'en-tête, de 44 planches dont 15 [sic] repliées, de symboles, d'antiquités et d'alphabets et de 2 cartes, l'une de l'Italie ancienne, l'autre de l'empire assyrien. »  

Caillet 2668 reprend Dujols n° 193, XII 1911 : « Ouvrage rare surtout avec le tome IX qui manque souvent [...] Cette œuvre monumentale constitue toute une encyclopédie... La partie la plus intéressante de ce volume est consacrée au Tarot, et qui comprend 60 pages de texte serré; l'auteur prouve que le Tarot était un livre égyptien et il en dissèque le constitution ésotérique la plus secrète. 8 magnifiques planches hors-texte reproduisent les figures primitives des 22 arcanes ».  

Ce volume, en effet, consacré entièrement à l'origine, l'histoire et la symbolique du Tarot aura une importance toute particulière et en quelque sorte fondatrice pour les principaux auteurs du domaine ésotérique qui, y feront amplement référence. En tout premier lieu, Jean-Baptiste Alliette, dit Etteilla qui s'en inspira systématiquement. Voir à ce propos la notice que la Bibliothèque de l’Arsenal (8-S-14394) consacre aux Les sept Nuances de l'Œuvre Philosophique-Hermétique d’Etteilla : « La parution, en 1782, du huitième volume du Monde primitif… d’Antoine Court de Gébelin constitue un moment charnière dans l’histoire des tarots. Ce pasteur franc-maçon est fasciné par la civilisation égyptienne. Il découvre les tarots par l’entremise de la veuve du philosophe Helvétius et croit y trouver l’expression d’un grand ordre primordial oublié qu’il cherchait depuis des années dans les langues, les traditions, les mythes et les images. Jean-Baptiste Alliette, dit Etteilla, emboîte le pas d’Antoine Court de Gébelin. […] Partant du principe que les figures du tarot, pages volantes d’un improbable Livre de Toth, ont subi des déformations au cours des siècles, il les redessine à sa façon, ajoutant çà et là un obélisque, un crocodile ou le T du dieu Thot… »

Fabre d'Olivet, Eliphas Lévi, Stanislas de Guaita, Oswald Wirth, Papus s’appuyèrent également sur les travaux de notre auteur puis, bien entendu les occultistes du début du XXème, avec, en tout premier lieu, le comte Pierre Vincenti Piobb auquel a appartenu cet exemplaire. 

Exemplaire de toute rareté, donc, comportant cinq marques d'appartenances successives : Un ex-libris armorié gravé de la famille de Barres-Barel de Pontevès, un ex-libris (2 cachets) de Pierre Vincenti Piobb, l’ex-libris de Léo Mérigot contrecollé à l’entrée de chacun des volumes, une curieuse marque d'appartenance non identifiée sous forme de symboles colorés (pastel), ainsi qu’un ex-libris plus contemporain (tampon). 

On joint un cahier d'écolier de 42 pp. dont 30 pp. sont couvertes de plans de l'ouvrage et de notes s'y rapportant des plumes successives de Pierre Piobb et de son ami et disciple Léo Mérigot.

12 20 031 210
12 20 031 210

Fiche technique

Editeur
chez l'auteur
Année
1777
Reliure
Livre relié
Langue
Français
État
Bon état
Vendu