De la Nature

A Amsterdam, chez E. Van Harrevelt, 1761-1763, 5 parties en 2 volumes in-8, plein-veau marbré de l’époque, dos à nerfs, ornés, XX, 456 ; XVI, 444 pp., un frontispice gravé, vignettes aux titres. Coiffes restaurées, ors partiellement effacés au dos du 2nd volume.  

Première édition. Dorbon 4174. Hoefer, Biographie générale : « Robinet, après avoir fait partie de l’Institut de Loyola, rentra dans le monde et se consacra à la culture des lettres. Son début fit quelques bruits : converti aux opinions philosophiques, il publia, sous le titre De la Nature, un livre bizarre que des paradoxes hardis sur Dieu et ses attributs, sur l’âme, sur les sensations firent attribuer à Toussaint, à Diderot et à Helvétius... ». 

Trad. part of « Dictionary of Scientific Biography » : « L’œuvre de Robinet illustre […] plusieurs éléments importants de la pensée scientifique de la seconde moitié du XVIIIe siècle : l’unité de la nature, la chaîne des êtres, le dynamisme et la sensibilité universelle et, à cette époque précoce, le vitalisme. Elle illustre également le rôle de Leibniz dans le développement des idées des Lumières sur la nature vivante. Les écrits de Robinet […] jettent un éclairage intéressant sur la genèse de la théorie du transformisme.

Les idées métaphysiques de Robinet, fortement influencé par Leibniz […] attirèrent l'attention de Hegel. Selon Robinet, la nature, bien que créée, est, comme Dieu, éternelle ; mais elle existe dans la succession et dans le temps. L’univers créé contient le germe de chaque être qui se développera – au sens littéral du terme – au cours de son histoire. Robinet suivit Leibniz en adoptant la théorie de la préexistence des germes, mais il ne pensait pas que ces gènes, créés au début du monde, étaient enchâssés (« emboîtés ») les uns dans les autres. Il estimait que le développement progressif de ces germes pourrait donner naissance à des créatures totalement inconnues, variations inattendues du prototype initial. Ainsi, dans certaines de ses affirmations, Robinet semble annoncer la théorie du transformisme et l'idée que tous les êtres vivants sont construits selon un plan de base unique. En fait, il ne faisait que préciser des idées empruntées à Leibniz et peut-être aussi, directement ou indirectement, à Paracelse. » 

12 13 031 051
12 13 031 051

Fiche technique

Editeur
Van Harrevelt
Année
1761
Reliure
Livre relié
Langue
Français
État
Bon état
450,00 €
TTC