CHARAS, Moyse
Pharmacopée royale galénique et chymique. Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée...
Pharmacopée royale galénique et chymique. Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée par l’auteur, avec les formules latines et françoises
A Lyon, chez Anisson et Posuel, 1717, un fort volume in-4, demi-basane de l’époque, dos à 5 nerfs, ornés, VI, 884 pp., 7 planches gravées hors texte dont un frontispice et un feuillet d’« explication des plus communs Caractères Chymiques ». Reliure frottée et épidermée, quelques rousseurs et menus défauts. Exemplaire convenable toutefois.
Manque à Dorbon. Ferguson p. 151 pour l’édition de 1753 mentionne plusieurs éditions antérieures mais ne connaît pas la nôtre, non plus que Caillet 2201, lequel confond notre auteur avec son contemporain Christophle Glaser, auteur d’un « Traité de Chimie » pour la rédaction duquel Charas avait apporté une telle contribution qu’il s’en prétendait l’auteur.
L'édition originale date de 1676 et connut de nombreuses réimpressions. Outre le très beau frontispice, on compte 6 planches gravées sur cuivre, dont un tableau des symboles chimiques. Moyse Charas, apothicaire protestant à l’enseigne des « Vipères d’or » rue des Boucheries à Paris, démonstrateur et professeur de chimie au Jardin royal des plantes, également un temps « Docteur en médecine et chimiste du Roy de Grande Bretagne », influencera notamment Glaser et Lémery. L’auteur travailla ardemment à l’élaboration d’un traité sur les vertus et les propriétés de la vipère et de son venin, ainsi qu’à une Thériaque (ou Thériaque d’Andromaque) qui comporta d’abord 74 substances des trois règnes et qu’il réforma par la suite pour n’en conserver que 38. Cette dernière fut préparée publiquement en 1668 et permit la publication d’un « Traité de la Thériaque » (1669). Voir à propos de Moyse Charas et de ses travaux l’article de Bruno Bonnemain paru dans le n°391 de la Revue d'Histoire de la Pharmacie en 2016.
Notre volume constitue une référence majeure pour ses contemporains médecins et apothicaires et Dorveaux le considèrera ensuite comme un éminent médecin et un savant apothicaire, curieux de botanique et de minéralogie.
Alexandre Dubois, dans un article consacré aux frontispices d’ouvrages pharmaceutiques du XVIIe (paru en 2004 in « Revue d’Histoire de la Pharmacie », n° 344) souligne « L'importance des trois règnes de la nature à partir desquels, par la chimie et la galénique, notre personnage fabrique les médicaments et l'intérêt qu'il porte aux connaissances et aux ressources étrangères [lesquels] sont évoqués sur le frontispice de sa pharmacopée royale, matérialisant ainsi la pensée de l'auteur sous formes d’allégories. »
Fiche technique
- Editeur
- chez Anisson et Posuel
- Année
- 1717
- Reliure
- Livre relié
- Langue
- Français
- État
- Etat moyen