De igne Magorum Philosophorumque secreto externo et visibili,...

(Exemplaire de ROBERT AMBELAIN enrichi de 6 pages de NOTES MANUSCRITES) 

De igne Magorum Philosophorumque secreto externo et visibili, das ist : philosophische Erklärung des geheimen, äuszerlichen, sichtbaren Glut-und Flammenfeuers der uralten Weisen und andrer wahren Philosophen ; von Heinrich KHUNRATH ; nebst Johann Arndts philosophisch kabalistischen Judicio über die vier ersten Figuren des groszen Khunrathischen Amphitheaters. Neue und mit Anmerkungen versehene Auflage 

(Trad. : Du secret extérieur et visible du feu des magiciens et des philosophes ; C’est-à-dire : explication philosophique des braises et des flammes secrètes, externes et visibles des anciens sages et autres vrais philosophes ; par Heinrich Khunrath ; avec le Judicio (jugement) philosophiquement cabalistique de Johann Arndt sur les quatre premières figures du grand Amphithéâtre de Khunrath...) 

Leipzig, Adam Friedrich Böhme, 1783, in-12, broché, 110 pp. et 6 feuillets manuscrits. Couverture factice composée par Robert Ambelain avec d’infimes manques. Des rousseurs, une mention à la plume en marge d’un feuillet contemporaine de l’ouvrage. Passages repérés au crayon rouge par Ambelain. 

Ouvaroff 977. Dorbon 2371 pour une copie manuscrite d’une traduction inédite. Caillet 5757 signale que le texte de Khunrath fut publié pour la première fois à Strasbourg en 1608. Ce rarissime traité de Khunrath consacré au « feu philosophique » sous ses différentes occurrences s’appuie sur diverses références tirées des classiques de l’alchimie comme par exemple le « Rosaire des Philosophes » et sur les écrits du grand Paracelse qui inspirèrent l’auteur en priorité. Il y est naturellement traité des ressorts cachés de l’univers, de la nature et de l’homme. On notera également quelques mentions relatives à la « cabale chrétienne ». A la suite, on trouve le travail de Johann Arndt, publié pour la première fois à Magdebourg en 1608, qui est un commentaire philosophique et cabalistique des quatre premières figures de l’Amphithéâtre de la Sagesse éternelle. Ce texte sera ensuite réédité dans le recueil du « Chymisches Lustgärtlein… » à Ludwigsburg en 1747. Johann Arndt est l’un des auteurs supposés des deux premiers manifestes de la fraternité de la Rose-Croix (la Fama Fraternitatis et la Confessio Fraternitatis), et serait à l’origine du fameux Cénacle de Tübingen. Ces deux textes sont, ensemble, représentatifs du courant alchimique qui s’épanouit outre-Rhin dans le cadre de l’effervescence Rose-Croix au début du XVIIe siècle et dont la véritable inspiration, peu communément soulignée, est issue de l’enseignement de Arndt interprété par l’un de ses élèves, Jean-Valentin Andrea. Voir, entre autres, à propos des liens unissant Khunrath, Andrea et Arndt l’ouvrage d’Umberto Eco : « L'Enigme de la Hanau 1609. Enquête bio-bibliographique sur L'Amphithéâtre de l'éternelle sapience de Heinrich Khunrath ». Respectivement seconde et troisième édition pour les deux textes après deux impressions distinctes en 1608. Voir Ferguson p. 48 pour le texte de Arndt et p. 464 pour celui de Khunrath. 

Exemplaire de Robert Ambelain, lui ayant été offert par Serge Hutin comme en témoigne l’ex-dono manuscrit : « Pour mon F :. Aîné Robert Ambelain, ce précieux traité en souvenir de nos recherches sur le vampirisme… » (Signature maçonnique de Serge Hutin, le 14 décembre 5976). 

Robert Ambelain a enrichi son exemplaire de six pages manuscrites placées en fin de volume dans lesquelles il est fait abondamment usage des symboles de l’ancienne Chimie. Ces pages s’inscrivent dans le même courant. Il a également dessiné sur la couverture l’hexagramme étoilé entouré des six métaux planétaires, le septième, le Mercure étant naturellement placé au centre. 

12 12 032 011
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Fiche technique

Editeur
Adam Friedrich Böhme
Année
1783
Reliure
Livre broché
Langue
Allemand
État
Etat moyen
3 500,00 €
TTC