La Nouvelle Jerusalem. Revue religieuse et scientifique

Saint-Amand, Farré Le Garé, 1838-1845, 4 vols in-8, II-368 & II-380pp., avec une planche dépliante, IV, 380 ; IV, 380 ; IV, 380 ; IV, 380, IV, 380 ; IV, 380 pp., demi-veau grenat de l’époque, dos lisse ornés de filets d’encadrements dorés, pièces de titres et de tomaisons en veau noir. Coiffes fragilisées, rousseurs.

Très rare tête de collection de cette importante publication pour l’étude du swedenborgisme. 

Cette revue contient d’innombrables et précieuses informations sur les débuts du culte de la Nouvelle Eglise fondée par Le Boys des Guays et plus particulièrement sur la propagation des doctrines révélées par Emmanuel Swedenborg en France et dans le reste du monde. En effet, la doctrine de Swedenborg connût très rapidement une popularité remarquable dès son origine. En France, les principaux courants illuministes, mystiques et théosophes se revendiquèrent de cet auteur. Le Boys des Guays rassemble ici une foule de documents sur ce terreau qu’est le swedenborgisme. Il y est question du Marquis de Thomé, du capitaine Bernard, de Saint-Martin et du martinisme, de Dom Pernety et des illuminés d’Avignon mais aussi de Fourrier, Champolion, etc… On y trouve les publications de F. Portal en pré-originale. D’éclairantes notices bibliographiques, biographiques et historiques sur les réseaux de la Nouvelle Eglise. Des traductions de l’œuvre de Swedenborg. Et une chronique sur la vie de la petite communauté de Saint-Amand (on y apprend par exemple que le premier enterrement selon le nouveau culte fut celui d’un certain Philippe Hanger, fils naturel de la baronne de Krüdener. 

Voir, à propos de l’origine du swedenborgisme, « Le culte de la Nouvelle Jerusalem à Saint-Amand-Montrond », par Edouard BRODY DE LAMOTTE : 

« En novembre 1834, pendant un séjour à Paris, Le Boys des Guays rencontra un de ses amis, M. Caudron, qui l'engagea à lire les ouvrages théologiques de Swedenborg. Le Boys des Guays [...] séduit par la doctrine de l'illuminé suédois, [...] entreprit aussitôt de la propager par la parole et par les écrits. Son prosélytisme eut un succès rapide à Saint-Amand, car, après quelques mois, cette ville comptait une trentaine d'adeptes de la religion swedenborgienne dite Nouvelle Jérusalem ou Nouvelle Eglise du Seigneur. 

Le Boys des Guays résolut alors d'établir à Saint-Amand, un culte public dans sa maison. Ce culte fut célébré, pour la première fois, le 18 novembre 1837.

La revue La Nouvelle Jérusalem fut fondée en 1838 par Le Boys des Guays qui en était rédacteur en chef [...]  Il en interrompit la publication en 1848, pour avoir plus de temps à consacrer aux traductions de Swedenborg. Cette revue fut d'abord mensuelle, puis, à partir du 20 mars 1845, trimestrielle. 

Les deux principaux collaborateurs de Le Boys des Guays, [...] furent le baron Frédéric Portal et Auguste Harlé. 

Le baron Frédéric Portal […] est l'auteur Des couleurs symboliques dans l'antiquité, le moyen-âge et les temps modernes. (Paris, Treuttel et Wiirtz, 1837) et des Symboles des Egyptiens comparés à ceux des Hébreux (Paris, Dondey-Dupré, 1840). Auguste Harlé, [...] issu d'une vieille famille calviniste, fut amené au swedenborgisme par le baron Frédéric Portal. Harlé connaissait remarquablement l'hébreu. Il confronta, dans les traductions de Le Boys des Guays, tous les passages de l'Ecriture avec le texte original. Il aida Le Boys des Guays à collationner, à annoter et à traduire plusieurs ouvrages. Harlé dirigea, pendant quelques années, les réunions de la Société swedenborgienne de Paris. »

12 19 033 173
12 19 033 173

Fiche technique

Editeur
Farré Le Garé
Année
1838
Reliure
Livre relié
Langue
Français
État
Bon état
1 800,00 €
TTC