ESPAGNET, Jean d'
La philosophie naturelle restablie en sa pureté
La philosophie naturelle restablie en sa pureté. Où l'on void à découvert toute l'oeconomie de la Nature, & où se manifestent quantité d'erreurs de la Philosophie Ancienne, estant rédigée par Canons & démonstrations certaines. Avec le Traicté de l'Ouvrage Secret de la Philosophie d'Hermez, qui enseigne la matière, & la façon de faire la pierre philosophale
A Paris, chez Edme Pepingué, 1651, 2 parties en un volume in-12, cartonnage de l’époque (lég. défr., charnières fendues), titré sur papier au dos à la plume, XVI, 378 pp., 6 feuillets non chiffrés. Illustré d'un diagramme p. 376.
Edition originale française de ce classique de la littérature alchimique. D’abord publié en 1623 en latin l’ « Enchiridion physicae restitutae », est ici traduit et préfacé par Jean Bachou.
Guaita n° 233 : » Traduction française de Jean Bachou beaucoup plus recherchée que le texte latin et qui jouit d’une grande réputation parmi les adeptes de la philosophie hermétique. » Caillet 3668 et 3670 : « … Excellents traités précieux à consulter par tous ceux qui s’occupent de la pierre philosophale ». N° 121 du catalogue de la Bibliothèque Guy Bechtel.
Duveen 196. Bibliothèque Ouvaroff n° 1128. Dorbon 1206 reprend les considérations de Ferguson p. 249 : « Cet écrit, qui parut d’abord sous le titre Enchiridion physicae restitutae est de Joannes d’Espagnet qui s’est caché sous les deux anagrammes suivantes : «Spes mea est in agno » et « Penes nos unda tagi ». Quoique très adonné à l’alchimie, ce Jean d’Espagnet, qui fut président du Tribunal de Bordeaux, n’avait aucune indulgence pour les sorciers ; il s’associa à Pierre de Lancre dans la guerre acharnée que celui-ci fit à de malheureux habitants du Sud-Ouest. Suivant Lenglet-Dufresnoy, le second traité, qui porte un titre séparé, serait d’un adepte connu sous le nom de « Chevalier Impérial » et d’Espagnet et n’en aurait été que l’éditeur. Ceci est très vraisemblable puisqu’on lit, à la page 375 : « Ne m’estant pas arrivé de rencontrer aucun Escrivain plus véritable, plus net et plus clair jusques à présent que l’autheur de ces deux traitez, qui est à la vérité sans nom, mais qui mérite la qualité d’un véritable Philosophe, j’ai trouvé à propos et ay creu que je n’obligerois pas peu les sectateurs de la Philosophie d’Hermez, si derechef je mettais au jour l’un et l’autre ouvrage. »
Ferguson ajoute que l'histoire de d'Espagnet est un Arcane presque aussi grand que celui dont il a tenté la révélation. Bien qu’il soit connu de la plupart des écrivains — sinon de tous —, il est encore appelé « Anonymus Gallus », et les ouvrages qui lui sont attribués apparaissent sous les deux expressions, anagrammes de son nom. Il souligne le manque d'unanimité quant à l'identité de d'Espagnet et la paternité des écrits en question. Borrichius prit connaissance d’important travaux de notre auteur consacrés à Raymond Lulle lors d’une rencontre avec le fils de d’Espagnet en 1664, lequel ne confirme ni n’infirme que son père fut un Adepte mais admet qu’il est à l’origine de la publication de cet ouvrage. Borrichius ajoute qu'il s'agirait de savoir s'il était l’auteur ou l’éditeur de ces traités, et que ce doute se retrouve chez Bayle, Lenglet Dufresnoy et d'autres. Hoefer émet un avis différent sur la question.
Borrichius recommande l'Arcanum Hermeticae philosophiae Opus comme le plus sage, le plus ouvert et le plus exempt d’obscurité et de doubles sens de tous les ouvrages qu’il avait parcourus. Il est précisé ailleurs que Jean d’Espagnet suivit Gaston Claveus (Gaston Le Doux de Claves) comme défenseur de l'alchimie.
Fiche technique
- Editeur
- chez Edme Pepingué
- Année
- 1651
- Reliure
- Livre relié
- Langue
- Français
- État
- Bon état