Etudes anté-historiques. Les Atlantes

Paris, Librairie Germer Baillière, 1874, demi-basane brune de l’époque, dos à nerfs, orné, IV, 568 pp. Des rousseurs, aux sept premiers et sept derniers feuillets.

Ouvrage à peu près inconnu selon la notice de Caillet 9565, qui reproduit intégralement le long commentaire de Pierre Dujols sur ce texte fondamental consacré au mythe atlantéen.

Cet ouvrage très rare et à peu près inconnu est cependant d'une importance considérable, car c'est le seul qui ait été fait sur la question ; l'existence de l'Atlantide, le fameux continent disparu et dont parlent Platon et Fabre d’Olivet, est scientifiquement prouvée ici, et tout ce qui concerne la religion, les mystères, l’organisation sociale, etc., des Atlantes y est longuement traité de main de maître ; on est même très souvent surpris de voir avec quelle intuition, quelle largeur de vue et quel discernement le savant auteur traite le sujet ; on dirait vraiment l’œuvre d'un initié, elle est en tous cas initiatique au premier chef ; c'est un livre d'un prix inestimable pour tout occultiste sérieux.

Voici d'ailleurs retracés à grands traits, les principaux points de l'ouvrage :

Dans la première partie, l'auteur traite la question aux points de vue archéologique et historique, à la lumière des œuvres de Platon, Philon, de Bourbourg, Rosny, etc. La langue des Atlantes conservée par les Druides, révélée par le Désatir, seul ouvrage des plus anciens Mages. Puis, l'étude prend alors un caractère philosophique : Apostolat de Zoroastre. Les Mages antérieurs aux prêtres égyptiens. Commentaire ésotérique de la fable de Médée. L'astrologie chez les Atlantes. Rapports musicaux et planétaires. Les religions primitives. Explication du culte du Phallus. Les Emblèmes des Atlantes. Le serpent ; sa signification ésotérique. Dans la troisième partie, l'auteur recherche quelle était la foi réelle des Allantes et quels principes se cachaient sons leurs mythes et leurs symboles. La quatrième partie a pour objet la recherche de la Doctrine unique, l'idée mère de toutes les religions, et c’est une étude de mythologie comparée d'un intérêt capital, au cours de laquelle on trouve de longues citations du rarissime ouvrage de Creuzer. L'ouvrage se termine par un résumé des théories des plus fameux philosophes anciens : Pythagore et son école, Aristote, etc., etc.