

Paris, Emile Nourry, Coll. Bibliothèque des Initiations Modernes, 1927, in-8, pleine percaline brune moderne, VI, 260 pp.
Première traduction de cette œuvre fondamentale qui eut une influence considérable dans l’élaboration des diverses représentations du monde maçonnique. On ne connaît pas l’auteur de cette traduction française publiée à très petit nombre d’exemplaires en 1720. Dans sa très longue présentation, Albert Lantoine retrace fidèlement et précisément le parcours de John Toland et des divers personnages qui eurent une influence déterminante dans l’élaboration de sa doctrine du panthéisme, qu’ils considèrent comme le plus judicieux et le plus profond positionnement pour définir à la fois l’humain, l’être universel et la création. Cependant, on ne peut sommairement réduire la représentation de Toland à ce seul panthéisme (terme dont il est à l’origine) puisqu’il affirme que, dans l’enseignement christique (monothéiste), ce dernier peut comprendre une double acception, l’une réservée aux initiés, à une élite, l’autre destinée à une représentation universelle. Par ailleurs, d’Holbach, traducteur de Toland, (Lettres philosophiques sur l’histoire des préjugés, 1768) adhèrera lui-même à cette interprétation. La présentation d’Albert Lantoine est des plus intéressantes car son analyse porte à la fois sur l’ensemble des analyses du système présenté, mais aussi sur ceux qui s’en inspirèrent ou le critiquèrent violemment (notamment les quelques historiens de l’anti-maçonnisme au XIXe siècle). Lantoine met en doute l’appartenance de Toland à la Franc-maçonnerie. Dorbon 2480.
Fiche technique