Rares experiences sur l'esprit mineral, pour la preparation et transmutation des corps metaliques. Où est enseigné la manière de faire les Agens necessaires, qui ont esté jusques aujourd'huy inconnus & cachez au Public. Avec la connoissance du mouvement general & particulier du Monde Elementaire & de ce qui y est contenu. Par Monsieur D * * *
A Paris, chez Emanuel Langlois, rue S. lacques, à la Reyne du Clergé et chez Claude Barbin, au Palais, sur le second Perron de la sainte Chapelle, 1668, in-12, reliure en parchemin de l’époque, [24] 72 ; 106 ; 100 [2] pp. et un frontispice gravé contrecollé sur le premier feuillet blanc. Quelques taches et rousseurs. Taches brunes sur la planche. Une déchirure restaurée au dernier feuillet blanc avec notes à la plume de l’époque.
Rarissime édition originale qui manque à Dorbon, Caillet, Guaita, Ouvaroff... et qui était devenue si rare dès le 18ème siècle qu’elle fut rééditée, traduite en allemand et commentée par Henckel en 1743 et 1772, puis rééditée en français en 1777.
Aucun des ouvrages consultés ne fait référence à notre superbe frontispice. Il ne figure pas dans les rares exemplaires connus.
Seule l’édition allemande de 1772 comporte une figure gravée, différente de notre frontispice, décrite dans l’ouvrage de Jacques Van Lennep « Alchimie » (Dervy, 1985) : « En 1772, fut publié en allemand l'ouvrage d'un certain P.M. de Respour (encore appelé von Respur) que Henckel avait traduit.
Son frontispice présente Saturne guidant Mercure vers un creuset irradiant, posé dans une anfractuosité terrestre — ainsi l'alchimiste découvre-t-il son secret au terme d’une recherche qui débute sous l’égide du dieu du temps et de la mort.
L'ouvrage initial Rares Expériences sur l’Esprit Minéral avait été publié pour la première fois à Paris, en 1668. Il était devenu extrêmement rare lorsque Henckel entreprit de le traduire et de le commenter... »
Caillet n’a pas connaissance de notre édition. Au n° 9323 de son Manuel biliographique des sciences occultes, il reprend le texte de Guaita (qui ne dispose lui-même que de deux éditions du 18ème siècle), pour une édition à Leipzig, 1777 : « Ouvrage très rare et l'un des plus curieux traitant de la pierre philosophale »
Michael Innes possédait un exemplaire de notre édition auquel manquait la page de titre (voir catalogue de sa Bibliothèque p. 426).
Ferguson II, p. 256 : « Though entitled Tome premier the work is complete. At all events no second volume is mentioned. Exposition of the Smaragdine Table pp. 38-42, Liv. III. »
Duveen, Alchemica et chemica p. 503. : « The author employs, probably for the first time, the word "Zink". » Lenglet Dufresnoy (III, 274) annonce l’édition originale, Paris 1668, in-12 : « Livre rare et curieux... »
Bien que la page de titre porte la mention « tome premier » et comme l’indique Ferguson, cet ouvrage est complet en soi. Il se compose de trois parties : I. De la nature en général. II. Des agens metaliques. III. Le retour d'Hermès, pour le mesme sujet.
Cette dernière partie, sous forme de dialogues entre des alchimistes et Hermès, expliquant la Table d'Emeraude, s'achève par trois paraboles sur le Grand Oeuvre.
Livre Premier : Des moyens particuliers que les premiers hommes ont pratiqués pour arriver à la connaissance de toutes choses. De la naissance de l’Esprit Minéral, de la génération des Métaux & le moyen de se servir des Corps Métalliques. Du mouvement des Eléments & de leurs différentes Opérations. De la génération des Pierres Minérales, ou Matrices des Métaux ; Et comment la Nature prépare le Souphre Solaire.
Livre Second : Du moyen d’extraire l’Esprit Minéral. Du souphre Moteur. De la réduction en première Matière. De la première composition des choses. De l’utilité du Mercure & de ses effets. De la correspondance que les Figures ou Formes extérieures & intérieures ont avec les Eléments. De la dernière extension & Concentration des Eléments. Des Opérations vraies & fausses, & le Moyen d’opérer sur toutes choses. Des profits particuliers que l’on peut tirer des Métaux.
Livre Troisième : De la Conférences de deux Philosophes. D’un Philosophe qui dit ses pensées à Hermès, sans le connaitre. De deux Alchimistes, discourant de leur Matière en la présence d’Hermès, qui leur explique la Table d’Emeraude. Les Alchimistes obligent Hermès à demeurer, lui faisant voir leur Laboratoire. Première, Seconde et Troisième Paraboles du Grand-Œuvre.
Ex-libris à la plume au haut de la page de titre.
Fiche technique