CORRESPONDANCE ROBERT AMBELAIN / JULES BOUCHER (53 DOCUMENTS)

33 lettres dactylographiées, dont 31 signées, avec quelques annotations à la plume et à la mine de plomb, et croquis autographes, adressées à Jules Boucher, 1 lettre adressée à Alexandre Rouhier, signée, auxquelles sont jointes 17 réponses de Jules Boucher à Robert Ambelain, dont 4 signées, en copie carbone. On joint un document dactylographié original de l’avant-propos figurant en tête du second volume du Traité d’Astrologie Esotérique de Robert Ambelain et un document dactylographié original de l’article de Robert Ambelain, publié dans le numéro de décembre de la revue « Le Chariot, Revue de psychologie expérimentale et d’occultisme », dirigée par Georges Muchery. 

57 feuillets in-4 (21 x 27cm) dactylographiés, dont 16 recto-verso, 3 feuillets in-8 – Au total 60 feuillets, perforations d’archivage (deux trous). — Ces lettres furent échangées entre le 24 août 1937 et le 27 avril 1938. 

Parmi les sujets abordés dans cette passionnante correspondance, dont nous donnerons ici de courts extraits, se retrouvent les thèmes chers à l’occultiste de haut vol que fut Robert Ambelain qui publiera, cette même année 1937, les deux premiers volumes de son « Traité d'astrologie ésotérique ». 

Magie cérémonielle et géomancie sont les premiers terrains d’échanges et d’expérimentations croisés des deux 
initiés et l’on trouve diverses descriptions de rituels d’envoûtement, de désenvoûtement, ainsi que de certaines « 
attaques occultes » 

C’est, pour Robert Ambelain, une nouvelle année d’exploration des contrées invisibles, c’est aussi celle de rencontres et de liens de toutes sortes. Jules Boucher y apparait non comme un maître mais comme un ami et interlocuteur privilégié, référence dont il sollicite les conseils avisés. Son épouse, qui est connue comme voyante sous le nom de Madame Rahma est très fréquemment citée. 

Proche de Constant Chevillon, qu’il rencontre à cette époque, Robert Ambelain deviendra Grand Maître mondial de Memphis-Misraïm. Il réformera le rite en profondeur et l’on trouvera, au sein de ces échanges, nombre d’éléments qui structurèrent sa pensée en matière d’initiation. On assiste ici et à cette période à la création du GEOM. 

De nombreux passages sont consacrés à la kabbale, à la magie cérémonielle (talismanie, miroirs magiques, élaboration de pantacles, neuvaines, parfums, cierges, encens…) et à la géomancie (explorations en étroite collaboration avec le Dr Alexandre Rouhier), à la découverte de certaines pratiques en lien avec le « Grand Lunaire » ou « Très Haut Lunaire » et à divers personnages troubles en opposition à ce groupe, dont Pierre Geyraud (alias Raoul Guyader), auteur des « sociétés secrètes de Paris » et son mystérieux indicateur, ainsi qu’à l’édition clandestine d’ « Envoûtement et Contre-envoûtement », signée A*M*S*G*/ R.P. Sabazius (voir à ce propos l’ouvrage de Gino Sandri « Le Grand Lunaire - Robert Ambelain et les milieux occultistes au début du XXe siècle » (Editions Arqa, 2013), ainsi que la vidéo intitulée « Le Très Haut Lunaire, 
« caves » de la IIIème République ? » diffusée sur baglis.tv. 

1/ R.A. à J.B., 23 août 1937 (109 lignes, non signée) 3 feuillets in-4

Robert Ambelain interroge Jules Boucher à propos du boulot lunaire dans le dédoublement. Rouhier lui a demandé « de mettre au point un rituel somptuaire de Consécration des Objets Géomanciques et d’Interrogations ». Il a consulté la géomancie et a vu la dominante du groupe qui se constituera autour du GEOM. Il recherche à travers la géomancie des éléments pour l’élaboration du pantacle y afférent. « Serait-ce le Pantacle au Glaive de l’Enchiridion ? Nous allons mettre cela au point ! » Il décrit ensuite trois phénomènes de voyance, en donne les détails et analyses « … Je ne suis pas voyant sans une recherche consciente du phénomène. Mais je le suis très facilement. Rouhier lui a montré des « miroirs géomanciques ». Il correspond avec un occultiste d’Afrique-Occidentale française (AOF) qui lui décrit les pratiques traditionnelles des géomanciens. Robert Ambelain rencontre Claude d’Ygé, proche d’Eugène Canseliet, qui lui fournit des renseignements sur Fulcanelli et Jean-Julien Champagne et rapporte ses propos à Jules Boucher : « … Fulcanelli est bien natif de Provence. Il connaît J. Boucher de nom. 

C’est Canseliet qui a payé l’édition des Demeures Philosophales. Fulcanelli (« Le Forgeron du Soleil… ») avait consacré trois chapitres au Soleil Noir et à la Croix d’Hendaye, mais au dernier moment les a retirés, jugeant que ce n’était pas le moment … » 
Il est ensuite question de deux lettres que Jules Boucher auraient envoyées à Henri Meslin qui venait de fonder la Revue des Sciences Mystérieuses et que Claude d’Ygé souhaitait envoyer à Fulcanelli, alors en Amérique du Sud… Il est ensuite question du Grand Lunaire, de Jules Boucher y appartenant, de son fondateur et « grand-maître ». 

2/ R.A. à J.B., 24 août 1937 (6 lignes, signature à la mine de plomb), 1 feuillet in-4

Il a effectué un travail et ne veut pas être rémunéré « …Vous aurez votre réponse « fertilisante » demain soir mercredi… » 

3/ R.A. à J.B., 24 août 1937 (40 lignes, signature à la mine de plomb), 1 feuillet in-4 recto-verso

Robert Ambelain transmet à Jules Boucher l’étude astrologique demandée « chacun son tour de rendre service à l’autre… […] Cela compensera les heures perdues à la coulée de la Dagyde et du cierge… ». 
En post-scriptum, il lui fait part d’une anecdote en lien avec la « destinée ». 

4/ J.B. à R.A., 25 août 1937 (28 lignes, copie carbone non signée. Un mot ajouté à la mine de plomb), 1 feuillet in-4

Il lui transmet « l’alphabet gothique du XIIe siècle qui semble [l]’intéresser. » 

Il a en effet écrit à Henri Meslin et revient sur les propos d’Eugène Canseliet ayant trait au Grand Lunaire « d’une haute fantaisie ». Il est question de Claude d’Ygé qu’il ne tient pas en haute estime. Il écrit que Rouhier et Champagne ne se connaissent pas. 

« Je ne comprends pas pourquoi Canseliet tient tant à cacher l’identité de Champagne–Fulcanelli. Il veut créer une entité astrale… » 

5/ R.A. à J.B., 27 août 1937 (29 lignes, signature à la mine de plomb), 1 feuillet in-4

Il a acheté à la librairie Véga Le Yi-King traduit et commenté par Ch. De Herlez : « Il y a énormément à voir en ce livre traditionnel au point de vue géomancique, et pas seulement divinatoire. » 

Il s’intéresse aux miroirs que lui a montré Alexandre Rouhier « l’un de carbone et le second de graphite. Mais je persiste à croire que le palet de cire vierge teintée en noir est encore infiniment préférable. Le graphite ou le carbone ont une « vie » occulte trop différente de la « vie » de la cire... » 

6/ J.B. à R.A., 28 août 1937 (43 lignes, copie carbone non signée), 1 feuillet in-4, recto-verso

Il a revu Rouhier qui pense que Jules Boucher est l’auteur de l’ouvrage de Sabazius « Envoûtement et contre-envoûtement. Méthode pratique d'Action et de Protection selon les traditions Kabbalistiques des Sciences magiques juive et arabe ». Il a en effet noté que certains de ses articles avaient été compilés dans ce texte. Il demande à Robert Ambelain s’il est vrai qu’il pense, lui aussi, qu’il en est l’auteur. L’ouvrage est signé A.M.S.G. : « Ce qu’il faut surtout voir en cette formule c’est le contre-pied de la formule jésuitique A.M.D.G. Les Jésuites ont porté, partout où ils ont pu le faire, un éteignoir. Ils ont voilé, déformé, enseveli la Vérité. Leur Dieu, le Dieu jésuitique, est véritablement satanique… » 

Il répond à Robert Ambelain à propos du symbolisme du bouleau et de son action : «… [il] symbolise l’action du magiste qui écarte de sa route les hôtes encombrants de l’Astral… » et sur les expériences de voyance d’Ambelain : 

« Vos « visions » sont vraiment curieuses, mais je ne saurais dire ce qu’elles sont. Elles semblent indiquer un certain don de voyance particulièrement précieux pour un occultiste. » Il revient ensuite sur les propos de Claude d’Ygé et d’Eugène Canseliet, qu’il « ne […] rencontrait d’ailleurs que fortuitement chez Champagne….] « Vous […] pourriez sans doute approcher Canseliet. J’aimerais connaître toutes les histoires qu’il a pu inventer et s’il vous parle de moi je serais curieux d’entendre ce qu’il peut dire. » 

7/ R.A. à J.B., 2 septembre 1937 
(134 lignes, signature à la plume, 6 ajouts ou corrections autographes à la plume), 2 feuillet in-4, l’un recto-verso

Très longue lettre dans laquelle Robert Ambelain rapporte en détail une conversation avec Alexandre Rouhier, à la librairie Véga, concernant l’auteur de l’ouvrage de Sabazius, qu’il attribue tantôt à Jules Boucher, tantôt à Robert Ambelain, lesquels s’en défendent. Eléments de compréhension de cette intrigue. (L’auteur de ce texte demeure un mystère encore aujourd’hui – mystification ?). Ambelain rédigera plusieurs articles à ce sujet : « … En tout cas, le Chariot et sa Revue des Livres mettra le R. P. Sabazius sur la sellette… C’est promis, … » 

Il corrige les épreuves du 2nd volume de son Traité d’Astrologie Ésotérique, consacré à l’Onomancie et prie Jules boucher de bien vouloir lui remettre son étude complémentaire. Il effectue des travaux en astrologie avec Jean Desmoulins : 
« … Desmoulins et moi mettons au point le Zodiaque Lunaire… » et évoque la publication des « Éléments d'astrologie scientifique. Lilith, le second satellite de la terre », en janvier 1938. 

Il est également question de la remise de son manuscrit sur la géomancie à Drouin, qui refuse de le publier. Il essuie également un refus de la part des directeurs de publication des revues Demain et L’Astrosophie concernant le GEOM. Il évoque à ce propos Pierre Piobb. 
Il a acheté deux ouvrages à la librairie Véga et a eu une étrange conversation avec Alexandre Rouhier. 
Il semble que quelqu’un cherche à semer la discorde entre eux : « … j’ai eu un étrange accueil de Rouhier. Il prétend […] qu’un tiers « qu’il connaît fort peu, » lui a apporté une lettre signée d’Ambelain, où il est dit que « Rouhier est un profiteur de l’Occulte […] j’en arrive à émettre l’hypothèse que cette histoire peut avoir été montée pour nous brouiller…] 

Rouhier lui transmet des informations concernant l’élaboration d’un conflit entre Paul Le Cour et Valette, puis Guénon et Chacornac. Il est question ensuite d’une tentative d’envoûtement, d’une machination ou conspiration destinée à lui nuire « … l’histoire d’Ambelain, mage noir de la pire espèce, … […] un homme barbu et âgé manipuler un pantacle sur moi… » Il a l’intention de « couper tout contact avec les « initiés »… » 

Il évoque ensuite à nouveau Fulcanelli et Eugène Canseliet, Claude d’Ygé et Meslin. « Au sujet de Fulcanelli fantôme, 
le plan est clair : Quand on sera las de rechercher un Fulcanelli inexistant, on se dira triomphalement « Et si c’était 
le même que le préfacier ?… » 

8/ R.A. à J.B., 6 septembre 1937 (34 lignes, signature à la mine de plomb), 1 feuillet in-4, recto-verso

Il est question de vision, de phénomènes de voyances et d’une anecdote avec Maryse Querlin, qu’il fréquentait à une époque. 

Robert Ambelain fait parvenir à Jules Boucher l’avant-propos qu’il vient de rédiger et qui sera inséré dans son Traité d’Astrologie Esotérique : « où je présente votre étude […] Si on le peut faire, il est bien évident qu’elle ira rayonner tel un 
« arcane majeur » avant mon introduction ! » 

Il lui demande « de parler également des « baptêmes » (religieux ou initiatiques). » 

Il lui parlera du rituel de fabrication des miroirs. 

9/ AVANT-PROPOS. Une page dactylographiée, avec ajout de trois mots à la mine de plomb. Tapuscrit original de l’avant-propos figurant en tête du second volume du Traité d’Astrologie Esotérique de Robert Ambelain, consacré à l’Onomancie qui parût effectivement en novembre 1937. Quelques détails diffèrent de la version définitive et nous verrons dans la lettre suivante l’intervention de Jules Boucher à cet effet. (1 feuillet in-4)

Le second volume de notre Traité d’Astrologie Ésotérique et plus particulièrement consacré à l’Onomancie. J.R. Bost (son savant rénovateur) dans sa préface, nous-mêmes dans notre propre texte, faisons justice des imputations fantaisistes lancées contre cette branche de l’antique Cabbale Astrologique. Mais, désireux de présenter au Public un ouvrage le plus complet possible, nous n’avons pas craint de compléter l’Onomancie par quelques chapitres plus particulièrement destinés à démontrer d’abord l’influence magique du Nom et de la Parole Humaine en général puis le côté occulte de l’astrologie, angle que le courant actuel répugne à admettre. C’est ainsi que notre tentative d’un exposé de la Doctrine d’Hermès se complète d’un aperçu sur l’ésotérisme occulte des légendes populaires, des contes, des fables mythologiques qui bercèrent notre enfance et que les générations se transmettent scrupuleusement sans en percevoir le rôle caché. Application de l’adage latin « vox populi… vox dei » ! 

Que le Lecteur ne voit dans ce chapitre aucun excès d’une imagination débordante : Le Démiurge nous a évité au moins un défaut, celui-là… Sans être matérialiste, bien au contraire, nous aimons particulièrement les hypothèses et les raisonnements suffisamment bien assis pour être vérifiables expérimentalement… De plus, cette clé d’interprétation des différents folklores est traditionnelle. 

Elle est la vieille Cabbale Solaire, commune à tous les peuples, à toutes les races, et que Fulcanelli nous transmet dans ses Demeures Philosophales. 

Nous avons ensuite demandé à l’éminent occultiste qui signe J.B. de nous montrer, avec son érudition habituelle, le rôle occulte du Nom dans les différents baptêmes (confréries initiatiques, sociétés secrètes, ordres religieux, etc.…) et son influence dans la Vie. Il l’a fait avec tout son savoir et nous sommes heureux de l’en remercier ici même. 

Dans un dernier chapitre, premier pas dans la Voix Magique, nous donnons le calcul cabbalistique du Nom Mystique, règle extraite de la Philosophie Occulte d’Agrippa, que ce dernier emprunte aux chaldéens mais qu’il n’a pas développé en son ouvrage. 
Ce dernier chapitre est en réalité la première brèche par laquelle nous pourrons enfin aborder le sujet du prochain et dernier volume de cette trilogie : la Magie Céleste. Magie qui n’est en réalité, comme ses sœurs, qu’une physique transcendantale : Puissions-nous servir dignement ainsi la moderne rénovation de l’Astrologie Antique ! Sept. 1937   R. A. 

10/ J.B. à R.A., 6 septembre 1937 (31 lignes, copie carbone non signée), 1 feuillet in-4, recto-verso

Très intéressant développement où Jules Boucher expose et étaye les raisons pour lesquelles Robert Ambelain ne 
doit pas confondre cabale, cabbale et kabbale. Il le remercie pour ses hauts compliments et ajoute : « … ne craignez-
vous pas d’être ou de devenir suspect auprès de d’Ygé et de sa suite… » 
Il suggère un autre personnage sous le pseudonyme de Sabazius et lui communique diverses pistes de recherches à 
propos de SABAZIOS et de son culte. 

11/ R.A. à J.B., 8 septembre 1937 (35 lignes, signature à la mine de plomb), 1 feuillet in-4

Retour sur la personnalité de Claude d’Ygé et ses propos contre J.B. Ambelain est en désaccord sur l’attribution de l’ouvrage de Sabazius à Clouzet : « Il faudrait alors qu’il ait décuplé ses connaissances occultistes en deux ans. » […] en deux ans connaître autant de choses que Sabazius ! » Il recherche le huitième carré magique et communique le fruit de ses recherches à ce propos. 

12/ J.B. à R.A., 12 septembre 1937 (12 lignes, copie carbone, signée à la mine de plomb), 1 feuillet in-4

Jules Boucher lui communique le plan du petit chapitre consacré aux noms et au baptême. 

13/ R.A. à J.B., 13 septembre 1937 (22 lignes, signature à la mine de plomb), 1 feuillet in-4

Il a reçu son étude sur le NOM. « Elle est parfaite… » 
Son père, sa femme et lui-même ont des ennuis de santé. Il a fait l’acquisition de divers ouvrages : Le livre d’Enoch, traduit par François Martin et La Magie dans l’Inde antique. 
Il demande à Jules Boucher de lui fournir du matériel pour la réalisation d’un petit miroir magique. 

14/ J.B. à R.A., 13 septembre 1937 (16 lignes, copie carbone non signée), 1 feuillet in-4

Il voudrait que Robert Ambelain lui communique son « opinion réelle sur [son …] papier à propos du nom et du baptême. 
Il lui offrira le matériel demandé. 

15/ R.A. à J.B., 20 septembre 1937 (36 lignes, signature à la mine de plomb, 1 croquis en marge), 1 feuillet in-4

Retour sur la personnalité de Claude d’Ygé et ses propos contre J.B. Ambelain est en désaccord sur l’attribution de l’ouvrage de Sabazius à Clouzet : « Il faudrait alors qu’il ait décuplé ses connaissances occultistes en deux ans. » […] en deux ans connaître autant de choses que Sabazius ! » 

Il recherche le huitième carré magique et communique le fruit de ses recherches à ce propos. 

16/ R.A. à J.B., 21 septembre 1937 (32 lignes, signature, 1 croquis et 1 pantacle au crayon de couleur bleu), 1 feuillet in-4

Il est de son avis et corrigera son avant-propos en soustrayant un b au mot cabbale : « D’ailleurs, la conclusion parlera de la Cabale solaire ou phonétique de Fulcanelli. » 
Intéressant passage où il utilise cette même cabale phonétique et développe cela à partir de son propre nom « Ambelain », puis de celui de « Fulcanelli » 

17/ J.B. à R.A., 25 septembre 1937 (28 lignes, copie carbone non signée), 1 feuillet in-4

A propos de l’Architecture Naturelle, Boucher a également conversé avec Alexandre Rouhier. : « …il ne veut pas qu’il soit vulgarisé. Primitivement le texte devait être en latin… » 
Quelques considérations à propos de la perfection du tracé et de l’anagramme de Fulcanelli. 
Jules Boucher donne de nouvelles recommandations pour la confection des miroirs magiques. Il faudra les consacrer. 

18/ R.A. à J.B., 30 septembre 1937 (43 lignes, signature à la mine de plomb), 1 feuillet in-4, recto-verso

Madame Ambelain est toujours malade et il doit reporter les rendez-vous pris avec Jules Boucher. Il est ici question d’une femme, proche de son propre père, dont il a découvert le nom et les données natales. Il dit disposer également d’une enveloppe imbibée de sa salive… Il est intervenu auprès de sa mère à l’aide du « procédé des œufs traités magiquement. L’absorptions desdits œufs avaient été suivies d’une suée intense et de cauchemars. » Jules Boucher ne rencontrera pas Desmoulins. 
Il s’est procuré l’ouvrage de Matila C. Ghika, sur « Le Nombre d’Or - Rites et Rythmes Pythagoriciens dans le développement de la civilisation occidentale » qu’il décrit et recommande à J.B. 

19/ J.B. à R.A., 30 septembre 1937 (35 lignes, copie carbone non signée), 1 feuillet in-4, recto-verso

Il donne rendez-vous à Robert Ambelain et souhaite l’entretenir du cas de son père : « Ce que vous me signalez est assez curieux. » Il souhaite lui emprunter le livre de Matila C. Ghika. L’informateur de Pierre Geyraud, l’auteur bien connu de « Les Sociétés secrètes de Paris…» est allé « trouver Rahma (de votre part) disant qu’il avait écrit et demandant un rendez-vous ». Jules Boucher lui a envoyé une lettre dans laquelle il nie être l’auteur des articles parus dans la revue de Maryse Choisy « Consolation… », lettre qu’il transcrit en partie ici, afin de mettre un terme à ses investigations : « … je crois que vous vous méprenez. Je ne fabrique pas de pentacles et suis absolument étranger aux questions occultes. Peut-être croyez-vous que je suis J. B. de Consolation ? C’est un honneur que l’on m’a déjà fait. Il est dû à une similitude d’initiales… » 

20/ R.A. à J.B., 13 octobre 1937 (78 lignes, signature à la mine de plomb), 1 feuillet in-4, recto-verso

Robert Ambelain, à travers ce long courrier, se livre à une profonde étude au sujet des Talismans… 
Il revient sur le sujet de la perfection du tracé et du rituel. 

21/ R.A. à J.B., 13 octobre 1937 (46 lignes, signature à la mine de plomb) et un carré magique élaboré par Ambelain, intitulé « Carré Magique de la Terre » (dessiné à l’encre violette, et à la mine de plomb), 1 feuillet in-4, recto-verso

« Au sujet de l’harmonie du tracé d’un pantacle, je me souviens qu’il y a deux sortes de caractères hébreux, l’un est dit « carré ». J’en conclus que ces lettres doivent s’inscrire dans un carré. Je vais travailler et pousser cette question des proportions d’un pantacle et de son harmonie graphique. » 
Considérations autour de la perfection du rituel, de l’Occultum et du Démiurge. Il s’appuie sur les travaux d’Eliphas Lévi.
Il lui envoie « le Carré Magique de la Terre. Il est à terminer. Les colonnes verticales et horizontales font bien 505 […] C’est lui qui me permettra, le Carré mis au point de tracer le Sceau Planétaire de la Terre…] Il s’est procuré le second volume du « Nombre d’Or » de Matila Ghika qui « cite à plusieurs passages une étude qu’aurait faite dans la Revue Internationale des Sociétés Secrètes un certain M. de Guillebert sur les pantacles. […] Je vais, dès que j’aurai un moment, faire un saut à la Nationale et voir cela. » 

22/ J.B. à R.A., 18 octobre 1937 (40 lignes, signée à la mine de plomb) + 1 carré magique sur papier bleuté, 2 feuillets (in-4, recto-verso, et in-12 carré)

Il fera réaliser le carré magique en question par M. Tainturier, mais expose ici en détail la constitution des diagonales à l’aide des « nombreux et noms mystiques des carrés » et donne les formules y afférent. « … Le total dérangé est bien de 505 comme vous avez trouvé […] Mais pour tout carré magique il faut d’abord établir les diagonales l’X mystérieux et vous avez commencé par le corps du carré en négligeant l’esprit […] J’aime bien votre intuition en ce qui concerne l’utilisation des talismans, vous avez raison, cent fois raison. Ce qu’il faut c’est agir sur l’astral. »

23/ R.A. à J.B., 19 octobre 1937 (37 lignes, signature au crayon de couleur rouge), 1 feuillet in-4

ETC. ETC.    LA NOTICE COMPLÈTE SUR DEMANDE

12 14 036 172
12 14 036 172

Fiche technique

Editeur
sans
Année
1937
Reliure
En feuilles, sous chemise cartonnée
Langue
Français
État
Bon état
13 000,00 €
TTC