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Résurrection merveilleuse en 1877 de M. de Notre dame mort en 1566. Troisième faisceau de vraie lumière...

Résurrection merveilleuse en 1877 de M. de Notre dame mort en 1566. Troisième faisceau de vraie lumière. Divulgation du grand secret d’Interprétation. Traduction de la huitième centurie. Du 25 septembre 1882 au 10 juin 1883 

Angers, Imprimerie Lachèse et Dolbeau, sans date (vers 1890), in-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs, orné, titre doré, tranches rouges parsemées d’étoiles d’or, exemplaire de l’auteur (son nom en lettres dorées au centre du premier plat de la reliure : P. A. MONNIER), 222 pp. et un feuillet d’errata. Plats de couv. partiellement insolés. Très bon exemplaire au demeurant. 

L’hypothèse émise autour du mystère Fulcanelli, longtemps axée sur la personne de Champagne et alors que les sources principales utilisées pour l’élaboration des deux œuvres aujourd’hui incontournables étaient plus certainement la somme de recherches érudites provenant du libraire-éditeur Pierre Dujols de la Librairie du Merveilleux, on relève depuis quelques années certains éléments dont la nature permet d’entrevoir quelle pu être sa source. Il est ici question d’une transmission…

Si l’on se réfère aux travaux de Nicodème et de Filostène et à la fameuse lettre de Pierre Dujols à Paul Decoeur, découverte et publiée par Filostène, M. A. de Nantes (Maître Artiste ou Maître Adepte de Nantes) soit Pierre Aristide Monnier ou « Alcyon » aurait été leur Maître et initiateur à tous deux dans le domaine de la science hermétique. Pierre Dujols écrit en effet en 1911 : « Comme j’ai de la joie au cœur à me rappeler le succès précédent, celui de notre bon vieux Maître, véritable Chouan et disciple breton des anciens druides… » 

Et en effet, cet alchimiste breton, catholique et monarchiste, s’intéresse ici à l’interprétation de la huitième centurie de Nostradamus, sur la base d’une certaine « langue des oiseaux », perspective fulcanellienne, et, à travers l’exploration des mystères de l’Antiquité reliés à sa foi chrétienne et des divers courants hermétiques, divulgue son « grand secret d’interprétation ». 

L’ouvrage s’ouvre sur une intéressante dédicace à ses petites-filles Marthe et Madeleine « … appelées à vivre dans une atmosphère … plus subtile, plus élevée, une atmosphère sereine et inaccessible à l’ignorance… » et auxquelles il rappelle leurs titres de noblesse (de cœur…) et leurs ascendants (Quatre Forest ayant « jusqu’à la mort servi Dieu et le Roi ») et commente les armoiries (figures et blasonnements) de Candé, leur lieu de naissance.

Suit un « Avis à mes Disciples » (Ω Ανδρε Αθηναιοι : Ô hommes d'Athènes). 

En effet, dans ce volume encore, les mystères de l’Antiquité (mythes grecs et égyptiens) sont constamment mis en correspondance avec la symbolique hermétique et alchimique et la symbolique chrétienne : « Le poème des Centuries est une allégorie Greco-Hermétique qui sous ce triple voile cache les secrets de la miséricorde et de la justice divines […] il ne sera pas dit que j’aie rien négligé pour initier mes lecteurs au secret qui m’a été révélé. Ce secret étant un don de Dieu… »

Le volume ici présent contient la divulgation du grand secret d’interprétation, laquelle comprend : 1° un coup d’œil sur l’art hermétique ; 2° un argument nouveau et décisif tiré du prophète Isaïe, en faveur de l’allégorie hermétique employée par Michel de Notredame ; 3° les trois clefs du monument ; 4° l’alcyon va jeter son cri

La deuxième partie est consacrée à la huitième centurie, avec l’explication de cinquante-quatre quatrains et plus, de deux traductions, l’une littérale, l’autre plus libre avec des notes et commentaires. 

Exemplaire de l’auteur dont Eric Calendrier fit l’acquisition (son ex-libris « Nicodème » à l’entrée du volume suivi de quelques mots à la mine de plomb et son cachet « bibliothèque Eric Calendrier » au verso de la page de titre). Ce volume contribua à l’élaboration de ses propres travaux. 

Serge Caillet : « Eric Calendrier (Nicodème) nous invite à considérer qu’ « un adepte peut en cacher un autre ». Cet Adepte inconnu serait le Breton Pierre-Aristide Monnier, maître secret supposé de Fulcanelli. Les arguments d’Eric Calendrier, […], sont en effet troublants, notamment au sujet de la langue des oiseaux. » 

Précieux exemplaire de l’auteur comportant quelques corrections et ajouts à la plume, encre noire, auquel on joint une lettre autographe signée de Pierre Aristide Monnier dont on n’est pas parvenu à déterminer quel en est le destinataire, non datée, in-4, 27 lignes. Il lui signale, entre autres, la disponibilité de son nouveau volume où il est question « de Léon VI empereur de Constantinople, voyant aussi lui, mais parce que je l’interprète. » Il signale les règnes et les caractères de Napoléon Ier, Napoléon III, Napoléon IV, puis ceux de Louis Charles de Bourbon. « Vous serez ravi du portrait de Louis Ch. J’ai vérifié sur les lieux et la personne tous les détails donnés avant de les avoir constatés. C’est Merveilleux !! ... […] Par le second volume sont rectifiées quelques dates du premier. Michel de Notredame ne se trompe pas… ». Il donne ensuite quelques exemples d’interprétation qui viennent appuyer son propos. Ensemble unique. 

12 12 032 018
12 12 032 018

Fiche technique

Editeur
Imprimerie Lachèse et Dolbeau
Année
1877
Reliure
Livre relié
Langue
Français
État
Bon état
Vendu