Jésus-Christ et sa doctrine. Histoire de la naissance de l’Eglise, de son organisation et ses progrès pendant le premier siècle

Paris, A. Guyot et Scribe, 1838, 2 volumes in–8, demi-basane brune de l’époque, dos à nerfs, ornés, têtes dorées, IV, XX, 506 ; IV, 580 pp. Quelques rousseurs. Bon exemplaire cependant, large de marges.

Manque à Caillet qui signale l’érudite étude du même auteur, « Paris, Rome, Jérusalem », 1860.  Manque également à Dorbon. Il s’agit ici du titre le plus rare de cet auteur, entièrement consacré à la personne et à l’enseignement du Christ. On y trouve une étude du contexte religieux et mythologique portant sur les principes théologiques des orientaux (trinité indienne, dualisme des Égyptiens et des Perses), des dogmes des différentes écoles de philosophie grecque (pythagorisme, platonisme, …), les particularités de l’appareil religieux hébraïques comprenant des recherches sur les écoles juives de l’époque de Jésus-Christ : pharisaïsme, saducéisme, essénisme, thérapeutes, kabbalistes, etc. La doctrine du Christ est ensuite très précisément détaillée avec quelques fort curieux rapprochements, parfois extraits des Evangiles apocryphes, sur les Esséniens ou sur une initiation supposée de Jésus aux mystères de l’Egypte. Un chapitre entier sur les miracles, leurs divers caractères : miracles orientaux, hébreux, grecs… La disposition universelle du siècle de Jésus pour les sciences occultes. Le premier volume analyse à la fois la doctrine christique, les différents acteurs et personnages de cette future grande religion, et la réalité des faits historiques qui y correspondent. On trouvera en fin de volume de très nombreuses notes sur Alexandrie, ses Ecoles, sa bibliothèque – Influences mutuelles entre les doctrines juives et orientales : Zoroastre, Bouddha, Lao Tseu – L’Institut des Thérapeutes – Une étude générale sur la kabbale avec ses aspects théurgiques et magiques, etc... Le tome II est entièrement consacré à l’une des plus intéressantes analyses des différents dogmes du Nouveau Prophète que notre auteur rapproche de certains aspects des divinités orientales. Un chapitre sur l’origine de l’emblème eucharistique « Mort et résurrection de Jésus-Christ ». Dans le troisième et dernier Livre, traitant de l’établissement de l’Eglise depuis la mort du Christ, l’auteur évoque entre autres le parcours d’Apollonius de Tyane. Enfin, le dernier chapitre est une étude très minutieuse de l’apocalypse de Jean, sa complexe représentation, ses sources, sa doctrine, sa riche symbolique. De nouveau, dans les notes en fin de volume, on trouvera de courtes études : sur la légende égyptienne d’Osiris et d’Isis – Sur le système de Dupuis. Son application à Moïse, à Jésus, au culte de Mithra, à sa vision particulière de l’apocalypse.