Etudes Bibliques. Avec introduction et sommaires par M. l'Abbé Grandvaux

Paris, Albanel, 1869, 2 volumes in-8, brochés, VI, LXXX, 318 ; IV, 494 pp. et un portrait gravé en frontispice. Rousseurs, essentiellement en début et fin de volumes, une déchirure restaurée à la couverture du premier volume, dos factices. Anciens cachets du Grand Séminaire de Laval. Exemplaire modeste, en grande partie non coupé.

Dujols n° 197, avril 1912 : « Le plus savant ouvrage qui ait paru sur les Livres Apocryphes et la Discipline du Secret chez les premiers Chrétiens. L’abbé Le Hir, célèbre orientaliste, professeur d’hébreu qui refusa la chaire du Collège de France, et maitre de Renan qui l'avait en très haute estime, est le seul auteur qui ait défini exactement le sens interne du mot apocryphe. « Le mot apocryphe, dit-il, vient du mot ύπόχρυψοϛ, qui veut dire caché. Les premiers qui s'en sont servis y ont attaché une idée honorable et en ont fait un titre d’excellence. C'étaient des sectaires, Juifs ou Chrétiens, qui faisaient profession d'avoir une doctrine secrète, consignée dans des livres qui ne devaient être communiqués qu'aux Initiés. Ils appelaient ces livres apocryphes, pour les opposer à d'autres écrits, sacrés aussi, mais d'une doctrine moins relevée à leurs yeux, qui devaient servir à l’usage public et à l’enseignement du vulgaire ». L’astronome Dupuis n’est donc pas si loin de la vérité, lorsqu'il affirme que l’Apocalypse de Saint Jean (longtemps considérée comme apocryphe) était le manuel des Initiés aux Mystères de l'Agneau. Une autre partie de ce travail, non moins importante, est l'analyse critique du livre, d’ailleurs peu connu, d’Ernest de Bunsen : La Doctrine secrète de Jésus-Christ (Londres, 1869, 2 vol. in-8). Suivant l’écrivain anglais, toute l’économie du Christianisme reposerait sur la doctrine de Zoroastre, qui aurait été reçue, sous le sceau du secret, par les Juifs, au temps de la captivité, introduite après dans le livre de la Sagesse, transmise dans la secte des Pharisiens, puis devenue l'enseignement occulte des Esséniens, et enfin recueillie par Jésus-Christ et par lui communiquée à ses apôtres. L’Abbé Le Hir, en homme d’un savoir supérieur, ne craint pas cette exégèse. Il reconnaît, du reste, que « s’il y a un livre dont la clef n’ait été confiée qu’à la tradition, c’est la Bible. Et ici, dit-il, la tradition philologique ne suffit pas, si elle ne s’allie pas intimement avec la tradition dogmatique.[...] Inutile de dire que l’auteur — qui connaissait quatorze langues mortes et les principales langues vivantes, — traite également, dans ces deux volumes, du Gnosticisme et de la Kabbale. » 

 

12 33 032 160
12 33 032 160

Fiche technique

Editeur
Albanel
Année
1869
Reliure
Livre broché
Langue
Français
État
Etat moyen
400,00 €
TTC