POTTER, Louis Joseph Antoine de
Histoire philosophique, politique et critique du Christianisme et des Eglises chrétiennes
Histoire philosophique, politique et critique du Christianisme et des Eglises chrétiennes, depuis Jésus jusqu’au dix-neuvième siècle
Paris, Leclaire, 1836-1837, 8 volumes in-8, demi basane brune de l’époque, IV, CCLXXX, 204 ; IV, 572 ; IV, 476 ; IV, 448 ; IV, 520 ; IV, 484 ; IV, 572 ; IV, 388 pp. Des rousseurs.
Nous nous bornerons à reproduire intégralement la savante notice que Pierre Dujols consacra à ce monument d’érudition et que Caillet 8922 n’osa exceptionnellement pas lui « emprunter » : Dujols n° 114, décembre 1912 : « Rarissime. De Potter, universellement connu par ses publications hostiles au Christianisme, aurait appartenu, d’après la chronique occulte, à un groupe d’Esséniens qui s’étaient reconstitués secrètement après la Restauration. Ses écrits, dans tous les cas, semblent se ressentir d’une inspiration nettement maçonnique. L'Histoire du Christianisme et des Eglises chrétiennes, OU IL NE CACHE RIEN ET OU IL DIT TOUT, est, naturellement, honnie des Catholiques comme des Protestants, ce qui témoignerait plutôt de l’indépendance de l’auteur. Pour prouver, néanmoins, le haut mérite de cette œuvre immense, nous divulguerons une étrange confidence qui nous fut faite, à ce sujet, par un Père Jésuite plus tard sécularisé. Ce religieux, l’abbé Serres, le maître éminent de tant d’hommes politiques contemporains arrivés au pouvoir, était alors étudiant à la célèbre Ecole des Hautes Etudes Ecclésiastiques, dite des « Carmes ». Un jour, le Comte de Montalembert, appelé à prendre la parole au milieu de cette sélection de jeunes prêtres d’intellect supérieur, laissa tomber, de ses lèvres intrépides, cette déclaration sensationnelle : « Pour connaître l’histoire réelle du Christianisme, il n’y a qu’un ouvrage : celui de DE POTTER. « C’est le seul qui dise sincèrement toute la vérité. Aussi je vous en conseille la lecture », On ne saurait produire meilleure référence. Les huit volumes du libre penseur belge se recommandent surtout pour ses copieuses révélations relatives aux sectes primitives à formes occultes et plus ou moins teintées de Gnosticisme et de Manichéisme, ainsi que pour les grandes hérésies du Moyen Age d’allure maçonnique : Cathares, Albigeois, etc. Ils donnent des clefs précieuses pour l’histoire des Sociétés Secrètes. De Potter n’oublie rien ni personne. Dans l’impossibilité de reproduire ici l’énorme table des matières de cet important travail, nous nous bornerons à quelques indications brèves : Les Nazaréens, les Gnostiques. Théosophie des Gnostiques. Aristocratie intellectuelle des Gnostiques. La Gnose et le Rationalisme. Le Dokétisme. Simon le magicien. Les Mystères de l’Eglise primitive. Puissance magique des cérémonies et des formules sacramentelles du Christianisme. Permanence du mysticisme kabbalistique. Ménandre. Ebion, Prodicus, Nicolas, Cérinthe, Saturnin, Basilidès, Carpocrates, Cerdon, Valentin, Marcion, etc. Kataphryges, Montan. Le Gnosticisme en Espagne. Priscillien et ses disciples. Les Origénistes, leurs opinions sur l’âme sphérique ou oblongue. Réincarnation et transmigration, etc. Manichéens, Manès. Sa philosophie. Les manichéens d’Orléans, du Piémont, d’Allemagne, de Florence, d’Orvieto, de Paris, etc. Les Albigeois, leurs dogmes. Les Vaudois, leurs prétendues sorcelleries. Leur sabbat. Danse de Saint-Jean. Joachim de Flore et l’Evangile éternel. Les Mystiques, Illuminés d’Espagne, de France. Fénelon et l’ordre maçonnique du Temple. Les Martinistes, etc... »
Fiche technique
- Editeur
- Leclaire
- Année
- 1836
- Reliure
- Livre relié
- Langue
- Français
- État
- Bon état