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KÖPKE, Balthasar
Dialogus de Templo Salomonis - [Dialogue sur le Temple de Salomon, c’est-à-dire sur les trois degrés des Saints]
MANUEL INTROUVABLE DE MAÇONNERIE AVANT LA LETTRE
Dialogus de Templo Salomonis, sive de Tribus Sanctorum Gradibus, nempe Incipientium, Proficientium et Adultorum, per tria atria Templi Salomonaei ferentia ad sanctuarium praefiguratis, in quo, praeter alia in Christianismo utilia, horum in Christo communia atque distincta officia, pericula, impedimenta et adminicula ex sacris literis exponuntur
Amstelaedami, apud Henricum Westenium, 1698, in-12, demi-vélin de l’époque, tranches rouges, 262 pp. et un frontispice symbolique. Quelques passages soulignés à la plume, encre brune.
Dujols (août 1913) : « Manuel introuvable de Maçonnerie avant la lettre, c’est-à-dire antérieure à la Constitution de 1717.
La Maçonnerie existait donc avant cette date officielle, sous une forme occulte qui a déjoué jusqu’ici la sagacité de tous les historiens.
Pourtant tout, dans cet étrange volume, était de nature à dessiller les yeux : le frontispice parlant indiquant la progression des trois grades et formant les trois points symboliques parfaitement figurés sous une croix d’un mysticisme éloquent. Le titre : Dialogue sur le Temple de Salomon, ou des Trois degrés des Saints (ou Parfaits) : le débutant ou commencé (apprenti), l’avancé (compagnon), l’achevé, adulte ou majeur (maître), allégorisés par les Trois Vestibules conduisant au Temple symbolique de Salomon… Enfin le texte de l’ouvrage même qui ne laisse subsister aucun doute et dont voici un extrait : « il faut (pour cette œuvre) la main habile et laborieuse des Maçons, organe de l’Esprit-Saint qui les dirige, fait réussir leurs efforts, afin que la pierre soit tirée de la carrière. (L’auteur veut dire : afin que l’Initié soit tiré des ténèbres du monde profane). Mais c’est l’Esprit-Saint qui, en réalité, extrait les pierres de la masse et les taille à son gré ».
Ce curieux volume est entièrement rédigé sous forme de catéchisme pour l’Initiation aux trois grades. Il y est ouvertement parlé du Grand Architecte et de ses ministres qui ne sont point les prêtres de l’Eglise officielle. À la question : Pourquoi des réunions secrètes ? Il est répondu que pour la taille des pierres, il faut opérer loin de Satan, parce que le moindre grain raboteux empêche leur cohésion dans la structure du Temple. Et pour bien établir qu’il s’agit ici de l’action occulte de la Classe sociale qui a triomphé avec la Révolution, nous rapporterons, en les abrégeant, la dernière question avec la réponse : quels sont ceux qui peuvent entrer (dans le Temple) ?
Ni ceux de la chaumière ou de l’échoppe, ni ceux des palais, ni ceux des tours superbes (châteaux), mais les modestes, c’est-à-dire la classe moyenne, les bourgeois, etc. etc.… Il serait superflu d’insister.
Du reste, Balthasar Köpke, accusé de gnosticisme par Daniel Hartnack, Josué Schwartz, et autres théologiens de l’époque, a été catalogué parmi les Sociniens.
Le fait est de première importance ici, car les membres de cette secte sont considérés comme les véritables fondateurs de la Maçonnerie moderne. Le Dialogue sur le Temple de Salomon, Tabernacle de l’Esprit-Saint, est sans doute le seul document qui vienne à l’appui de cette thèse et démontre, au moyen de textes irrécusables, que les Sociniens travaillaient réellement selon les rites maçonniques. »
Extrait du n°162 bis du même catalogue concernant les trois divisions du Temple : « Esotérisme de la Cathédrale… La Domus colombae (Demeure de la Colombe ou de l’Esprit-Saint) type des premières basiliques élevées sur les hauts lieux. Les trois zones d’initiation figurées par le Narthex, ferula ou pronaos, le naos proprement dit, et le Sacrarium, cella ou hieraticon, séparé du reste du temple par l’arcus triomphalis, parce qu’il était réservé aux prêtres seuls, comme aux triomphateurs ou Grands Initiés des anciens Mystères, d’en franchir le seuil exhaussé de 3 marches et recouverts du Voile du Saint des Saints orné de figures hiéroglyphiques. ». Manque à Fesch, Caillet, Dorbon. Bibliographie occultiste et maçonnique, Peeters-Baertsoen (Jouin Descreux), n° 878. Curieux ex-libris manuscrit, à la plume, encre rouge (voir photo). Ouvrage d’une extrême rareté.
Fiche technique
- Editeur
- Amstelaedami, apud Henricum Westenium
- Année
- 1698
- Reliure
- Livre relié
- Langue
- Français
- État
- Bon état