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Bruges, Desclée de Brouwer, 1940, in-folio, broché, recouvert d'une jaquette papier illustrée, 998 pp.
Rarissime édition originale de ce monumental volume consacré à cette riche symbolique, ses racines, ses sources, ses variantes dans le contexte chrétien. Ouvrage, illustré de 1157 figures d'après les bois gravés par Charbonneau-Lassay, dont le tirage fut limité à 500 exemplaires numérotés (ici le n° 314).
Durant l'occupation allemande de la Belgique, en novembre 1943, l'incendie, à Bruges, d’un entrepôt de la Maison Desclée de Brouwer, détruisit la moitié de ce tirage.
Nous donnerons ici quelques extraits de la présentation du Bestiaire du Christ par Luc de Benoist : « C’est une véritable encyclopédie de la Symbolique christique que l’auteur s’est proposé d’offrir à tous ceux qui travaillent l’Histoire, les Lettres, les Sciences ou les Arts sacrés.
C’est qu’en fait, la Symbolique particulière à la Personne du Sauveur a pénétré quasi tous les domaines où se sont exercées les activités de l’esprit humain sur toute l’étendue de la Chrétienté : l’étude de la Théologie, de la Liturgie, de la Mystique, de l’Histoire, du Traditionnisme populaire ; les œuvres de la Peinture, de la Gravure, de la Glyptique, de la sculpture, l’Art héraldique nobiliaire, ecclésiastique, corporatif ou populaire, l’Art des verriers, des émailleurs, des monnayeurs, des imprimeurs, des enlumineurs, des tisseurs, des céramistes ; les œuvres plus ou moins mystérieuses des alchimistes, des hermétistes, jusqu’aux productions, jusqu’à l’outillage parfois des orfèvres, des ferronniers, des armuriers, des paysans d’autrefois en portent le cachet. Dans tous ces domaines, depuis les esprits dont les pensées touchaient au sublime jusqu’aux simples qui peuplaient les campagnes profondes ou les rivages des mers, tous, au cours de tous les siècles chrétiens, ont consacré, par centaines, des êtres vivants ou des objets inanimés à représenter allégoriquement Celui dont vivait tout leur esprit et dont leur cœur débordait : ils avaient faim et soif de le voir partout. Jamais, depuis la naissance de la Race, de l’immense océan des générations humaines qui se sont succédées en flots pressés, pareil hommage n’est monté vers personne, homme ou dieu ; mais vers Lui seul. […]
C’est à grouper, pour les remettre en lumière, les plus beaux joyaux de cet écrin formé par vingt siècles de Prières et d’activité spirituelle, que M. Charbonnau-Lassay a consacré de longues années d’un labeur incessant. […]
M. Charbonneau-Lassay n’a pas seulement exposé, au sujet de chacun des emblèmes qu’il étudie successivement, les sens précis que cet emblème a exprimés et ceux qu’il exprime encore dans la pensée catholique, mais il a recherché les significations certaines des dits emblèmes dans les religions préchrétiennes disparues, ou dans les religions d’à-côté qui subsistent, voire, quand c’est possible, dans les groupements secrets du moyen âge. […]
… les animaux qui figurèrent le Christ dans l’Emblématique chrétienne y figurent assez souvent aussi, selon les contrées et les circonstances d’emploi ou de milieu, Satan l’Antichrist : l’auteur a donc dû rechercher et donner les éléments d’identification nécessaires pour éviter des erreurs capitales et faciles. De plus, dans la Symbolique chrétienne ou profane, un grand nombre d’animaux emblématiques ont leurs contraires, leurs « antithèses » qui signifient exactement l’opposé de ce qu’ils expriment eux-mêmes.
Et ces antithèses, qui sont d’ordinaire figures de l’Antichrist dans les vieux Bestiaires du moyen âge ou dans les traditions populaires, sont parfois assez insoupçonnées : ainsi, au Cerf s’oppose le Tragélaphos ; à l’Agneau, le Sanglier ; à la Brebis, le Hérisson; au Lynx, la Taupe ; au Dauphin, la Pieuvre ; à l’Hippocampe, la Pistrix ; au Faucon, l’Épervier ; au Pélican, le Vampire ; au Coq, le Basilic ; à la Colombe, le Moineau ; à la Corneille, le Corbeau ; à l’Abeille, la Mouche ; à la Mante religieuse, l’Araignée, etc. »
PierLuigi Zoccatelli (in Conférence commémorative à l’occasion du cinquantenaire de la mort de Louis Charbonneau-Lassay, 1996) : « De 1921 à 1929 dans la revue Regnabit, de 1929 à 1939 dans Le Rayonnement Intellectuel et, en même temps, quelques études dans Atlantis, Le Voile d'Isis et Études Traditionnelles, Louis Charbonneau-Lassay (1871-1946) eut le moyen de concentrer ses efforts sur la partie la plus importante et profonde de son oeuvre – l'emblématique christique – qui ne sera complétée que par la réalisation et la publication du Bestiaire du Christ. »
Fiche technique