HUTIN, Serge
L’ALCHIMIE HISTORIQUE - LE LABORATOIRE ET L’ORATOIRE - LES ALCHIMISTES ACTUELS
MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNE
L’ALCHIMIE HISTORIQUE - LE LABORATOIRE ET L’ORATOIRE - LES ALCHIMISTES ACTUELS
Manuscrit autographe signé de Serge Hutin, sans date (vers 1970), 35 feuillets in-4 (30 feuillets 21 x 25 cm et 4 de format inférieur) d’environ 16 lignes à la page, comportant de nombreuses corrections, rédigés au stylo-feutre, encre noire.
Important manuscrit consacré à l’alchimie, comportant quelques citations (Jérôme Cardan, Le Cosmopolite, Nicolas Flamel in Fulcanelli, Artéphius, Morien) et faisant référence à Fulcanelli, Pierre Dujols, aux travaux d’Eugène Canseliet et de Roger Caro.
L’ensemble se trouve divisé en trois parties. L’historique de l’alchimie, en premier lieu, depuis les origines lointaines des rites des thaumaturges « […] propres aux confréries de forgerons et métallurges […] », l’apparition desdites confréries, puis de « […] groupements initiatiques distincts utilisant le travail du feu et des métaux comme support symbolique de leurs mystères, de leur ascèse spéciale […] », à la fin de l’antiquité classique […] « rôle déterminant, à la fin de l’antiquité, des milieux gnostiques de la vaste métropole égyptienne helléniste d’Alexandrie. D’Alexandrie, l’alchimie passera aux Byzantins, puis aux Arabes […] », puis à l’époque de la Renaissance, où l’Europe occidentale connaîtra « […] l’apogée historique de l’alchimie […] », jusqu’au XVIIIe siècle, puis aux avancées de la science dite positive.
La seconde partie s’intéresse à la pratique de
« l’alchimie traditionnelle [qui] supposait toujours l’alliance, l’étroit parallélisme du laboratoire et de l’oratoire », aux opérations qui, si elles permirent certaines découvertes de la science positive, demeurent liées à la réalisation du Grand-Œuvre et dans des perspectives « radicalement différentes de celles des chimistes ou des physiciens contemporains », à la transmutation (œuvre au blanc, œuvre au rouge), aux aspirations des adeptes empruntant la voie sèche ou la voie humide « […] Ils voulaient acquérir l’accès intuitif direct aux secrets de la Nature […] De plus, les buts de l’alchimie traditionnelle ne se comprennent que replacés dans le cadre des vieux mythes de chute et de réintégration ; il s’agit, en faisant accéder la matière à l’état de perfection que concrétise l’or (le plus noble des métaux) de retrouver l’état glorieux, paradisiaque, perdu par les créatures lors de la chute originelle. »
Serge Hutin, à propos des différentes phases du Grand-Œuvre, évoque la célèbre planche rosicrucienne de Khunrath, adepte en prière dans son oratoire et « les exercices psychiques et spirituels destinés, par le franchissement de diverses étapes, à libérer sa conscience, de manière à lui permettre de sortir du labyrinthe des apparences sensibles » et établit un parallèle entre tantrisme et alchimie, en lien avec « Le désir désiré » de Nicolas Flamel.
La dernière partie, tout en soulignant l’importance qu’apportèrent la Franc-maçonnerie et l’Ordre rosicrucien AMORC à l’alchimie dite spirituelle, renvoie aux travaux d’Eugène Canseliet (fidèle disciple du célèbre FULCANELLI, dont on ne connaîtra peut-être jamais avec certitude l’identité profane, mais qu’il serait sans doute normal d’assimiler soit au libraire Pierre DUJOLS… » et au court-métrage décrit au n° 2 du présent catalogue. En matière d’alchimie opérative, il fait également référence aux travaux de Roger Caro.
« Ce qui frappe dans cette alchimie traditionnelle, c’est bien sa nature si radicalement distincte de la science positive contemporaine ; on remarquera, tout spécialement, son caractère d’art sacré… »
Fiche technique
- Editeur
- sans
- Reliure
- feuillets manuscrits
- Langue
- Français
- État
- Bon état