

De l’Architecture naturelle ou Rapport de Petrus Talemarianus sur l’établissement, d’après les principes du tantrisme, du taoïsme, du pythagorisme et de la Cabale, d’une règle d’or servant à la réalisation des lois de l’harmonie universelle et contribuant à l’accomplissement du Grand Œuvre
Paris, Véga, 1988, in-folio, demi veau fauve à coins moderne, dos à nerfs orné d’un symbole, titre doré, plats et dos de couvertures conservés, XVIII, 380 et LXX pages de planches. Nombreuses illustrations in et hors texte : 76 dessins géométriques, 22 planches architecturales et 113 gravures.Très pâles et petites taches en bord du 1er plat.
publication collective assurée par Bordeaux-Montrieux, Alexandre Rouhier, Jacques Bacot et Marcel Nicaud pour le travail graphique et les illustrations.
Alexandre Rouhier, plus connu pour sa thèse sur le Peyotl et les plantes divinatoires amena l'essentiel de la documentation en matière de doctrines, religions et cosmogonies orientales, et également en symbolique, doctrine, et pratique alchimiques. Rappelons qu'il fut employé comme chimiste à la société Poulenc dans un contexte précis et avec les personnages qui devaient aboutir au mythe Fulcanellien. Ainsi, l’on retrouve de nombreuses reproductions de gravures alchimiques provenant de sa très riche bibliothèque occulte, en partie dispersée à l'Hôtel des ventes Drouot dans les années 80.
Le signataire du contrat d’édition, Pierre Bordeaux-Montrieux, fut en fait à l’origine de ce remarquable projet.
Il soumit à l’appréciation d’Alexandre Rouhier un manuscrit latin en sa possession (datant probablement du XVIIe siècle), lequel le traduisit et proposa de l’utiliser comme base de travail et de réflexion en vue de publier une version illustrée, considérablement augmentée, et élaborée avec l’aide et la collaboration d’un proche cénacle occultiste, adoptant l’idée de la transmission d’un enseignement initiatique universel et de « l’expression d’une « doctrine compagnonnique » essentiellement réalisatrice » :
« UN MAITRE D’ŒUVRE nous apporta, il y a cinq ou six ans environ, un manuscrit écrit en latin, illustré de figures géométriques singulières, et accompagné de plans d’édifices civils et religieux. Il le tenait, nous dit-il, de source traditionnelle pure. Cet ouvrage nous parut présenter un intérêt considérable. Il démontrait non seulement que les tracés géométriques et les nombres dérivés de la partition régulière de la sphère déterminent des règles constructives universelles [...], mais encore que ces règles peuvent aussi servir au perfectionnement spirituel de l’homme, à son développement intellectuel et à la réalisation de son bonheur matériel, tout à la fois. Aussi crûmes-nous indispensable de le publier. »
Soulignons la participation de Francis Warrain, peu avant sa disparition, axée à la fois sur l’exposé d’éléments des doctrines kabbalistiques, des mathématiques et sur l'étude du nombre d’or et de la divine proportion Il partageait par ailleurs avec le Dr Rouhier un profond intérêt pour la géomancie, sujet qu'il traita dans une étude publiée en 1968 aux éditions Véga, à titre posthume.
L’Architecture Naturelle comporte en outre, en appendice VII, un texte inédit de Warrain : « …sur le rapport entre le septénaire et le duodénaire ».
Très bel ensemble iconographique réalisé par Marcel Nicaud.
Peu commun dans cette condition. Agréable reliure.
Fiche technique