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Dictionnaire des Apocryphes, ou collection de tous les livres apocryphes relatifs à l’Ancien et au Nouveau Testaments...

Dictionnaire des Apocryphes, ou collection de tous les livres apocryphes relatifs à l’Ancien et au Nouveau Testaments, pour la plupart, traduits en français, pour la première fois, sur les textes originaux, enrichie de préfaces, dissertations critiques, notes historiques, bibliographiques, géographiques et théologiques

Petit-Montrouge, Migne, 1856-1858, 2 volumes in-4, demi-veau fauve postérieur, LXXII col., 1296 col. ; MCCCXXIV col. (soit 1346 pp.). Pâles traces de mouillures, papier bruni pour quelques feuillets, des rousseurs (comme pour les rares exemplaires connus).

C’est sans aucun doute le tout premier grand recensement dans cette thématique fondamentale, de traductions et textes accompagnés de commentaires et de notes et, par ailleurs, la publication la plus rare et la plus recherchée de l’éditeur Migne. En tout premier lieu, cet ensemble a été établi sous la direction de Gustave Brunet mais, bien entendu, les parties de textes apocryphes issues de l’Ancien Testament ont été assurées par le Chevalier Drach qui était considéré à l’époque comme une haute autorité en matière d’exégèse biblique. Il sera, entre autres, responsable dans cette publication de la traduction, de la présentation et des notes de plusieurs textes fondamentaux comme le signale M Paul Catrice (in « Migne et le renouveau des études patristiques », 1975) : « Le dictionnaire des apocryphes qui est dirigé par Gustave Brunet comprend deux études de Drach : l’une sur les Samaritains (tome II, colonnes 891 – 902), mais elle ne fait que reprendre un article des Annales de Philosophie chrétienne en 1853, l’autre est un travail de grande envergure : première traduction de l’hébreu rabbinique en français (223 colonnes, col. 1087 – 1310) du Livre du Juste ou Sepher Haiyashar, recueil rabbinique du Moyen Âge dont Paul Drach prétend démontrer qu’il contient nombre de passages très anciens, provenant de ce que précisément l’Ancien Testament appelle le Livre du Juste. La traduction est précédée d’une longue introduction (colonnes 1069 – 1088) sur ce sujet comme aussi sur différentes questions bibliques : réfutation de l’exégèse rationaliste allemande, réflexion sur l’authenticité mosaïque du Pentateuque. » L’éditeur Migne et le Chevalier Drach collaborèrent pendant près d’une vingtaine d’années et, sur la qualité et la profondeur de la relation entre ces deux éminents personnages, sur leur admiration commune, nous disposons de l’émouvant témoignage de Drach : « sur le chemin de sa vie, il (Drach parlant de lui-même à la troisième personne) s’est rencontré avec un homme extraordinaire, un grand homme, un homme de génie, digne prêtre selon l’ordre de Melchisédech, un homme à qui l’avenir décernera sur la terre des statuts et dans le ciel une couronne de gloire immortelle… » Par ailleurs, une indication à la plume au faux-titre de notre exemplaire précise que cette œuvre monumentale a été colligée par l’abbé Constant (Eliphas Lévi). Effectivement, on sait que ce dernier a pris part lui aussi à l’élaboration de quelques volumes de cette grande encyclopédie. L’auteur de cette remarque (un occultiste) a laissé quelques rares et intéressantes notes au crayon dans les marges. Ainsi, colonne 370 du tome I, il souligne le caractère alchimique de quelques symboles utilisés par des artistes au Moyen Age, s’étant inspirés du livre du combat d’Adam dans lequel il est question de la personne de Melchisédech.

 

 

12 19 022 160
12 19 022 160

Fiche technique

Editeur
Migne
Année
1856
Reliure
Livre relié
Langue
Français
État
Etat moyen
Vendu