Œuvres traduites du grec, précédées d’une introduction...

Œuvres traduites du grec, précédées d’une introduction où l’on discute l’authenticité de ces livres et où l’on expose la doctrine qu’ils renferment, et l’influence qu’ils ont exercée au Moyen Âge. Reproduction de l’édition originale de 1845

Paris, Maison de la Bonne Presse, 1896, in-12, demi-basane brune de l’époque, CLXXII et 329 pp. Reliure légèrement frottée.

L’importance des œuvres de Saint Denys l’Aréopagite dans la théologie de l’église des premiers siècles n’est plus à démontrer et, notamment, le parallèle entre la hiérarchie céleste et la hiérarchie ecclésiastique. Il en est de même en ce qui concerne la mystique et l’ascétisme. Mais, ce qui fait l’intérêt de cette édition, c’est l’introduction de Mgr Darboy, archevêque de Paris. Ce dernier présente une explication des divers thèmes de l’ouvrage, dans un but pédagogique, ainsi que l’influence que la doctrine de Denys a exercée, tout particulièrement au Moyen-Âge. La première partie est consacrée à la défense de l’authenticité de l’ouvrage de Saint Denys l’Aréopagite. On sait que l’existence de ce dernier a été souvent remise en cause ; cette incertitude a d’ailleurs favorisé l’apparition de thèses fort curieuses. Caillet 2995 cite Le Dr Auguste Kestner, (in “ Agape " ou la “ Ligue secrète et universelle des chrétiens), « il est le formulaire, ou mieux, la liturgie des rites mystérieux célébrés dans une société secrète fondée par Clément de Rome sous le règne de Domitien, et dont Denys faisait partie. D’autre part, suivant Baumgarten-Crusius, les œuvres de St- Denys furent composées afin d'introduire dans le christianisme les Mystères des religions païennes. L’auteur s’étant fait initier aux Mystères de Bacchus (Dyonisiaques), il avait pris pour nom mystique le nom de Denys ». Caillet reprend : « Au point de vue intrinsèque, le volume renferme : La Hiérarchie céleste, les Noms divins, la Théologie mystique, et les Lettres symboliques. Le point de vue initiatique et maçonnique de ce recueil méritait d’être signalé aux initiés. Dujols n° 284, octobre 1912 : « Ces œuvres, dont on ne peut comprendre toute la sublimité si l'on n'est pas initié aux secrets de la haute Kabbale, sont, dit Eliphas Lévi, le véritable monument de la conquête de cette science par le Christianisme. Le Traité des Noms Divins, ajoute le célèbre occultiste, explique, en les simplifiant, tous les mystères de la théologie rabbinique. L’ensemble de ces noms, leurs relations avec les Nombres, composent ce qu’il y a de plus élevé dans la pensée humaine. L’auteur établit, ensuite, sur l’échelle primitive des Nombres tous les degrés de la hiérarchie spirituelle, toujours régie par le ternaire. C’est sur ce modèle que la hiérarchie doit s’établir sur la Terre. Les Livres de Saint-Denys l’Aréopagite, conclut le savant Eliphas, sont précieux pour la science : ils consacrent l'union des initiations de l'ancien monde avec la Révélation du Christianisme.

Précieux exemplaire comportant l’ex-libris de PAPUS (Dr Gérard Encausse).