L’Espace. Important manuscrit original signé ...

Important manuscrit original signé (nombreux paraphes et signatures), rédigé à l’encre noire, comportant 691 feuillets, 600 manuscrits principalement rédigés au recto, parfois recto-verso, format : 17,5 x 22,5 cm et 91 tapuscrits, format : 21 x 27,5 cm, avec nombreuses corrections, sous chemise de conservation et emboîtage gris cartonnés.

Francis Warrain, qui fit rayonner les idées d’Hoëné Wronski en France à travers plusieurs ouvrages, s’intéressa aux travaux scientifiques de Charles Henry, et aux divers procédés « divinatoires ». En témoigne, entre autres, sa correspondance suivie avec Eugène Caslant autour des thèmes de l’astrologie et de la géomancie, qui aboutit à l’une des plus profondes études sur ce sujet : « Physique, métaphysique, mathématique, et symbolique cosmologique de la géomancie ». Dans le même esprit, il publia « La théodicée de la kabbale », et participa à l’élaboration de « L’Architecture naturelle », en collaboration avec Alexandre Rouhier, Bordeaux Montrieux et Marcel Nicaud.

On retiendra de sa Pangéométrie, conforme à la métaphysique de Wronski, que si la multiplication des dimensions atténue le contraste spatial, c’est le Plan, comme support privilégié de l’Art du Trait, qui se voit pleinement justifié. D’inspiration pythagoricienne, la seconde partie de l’ouvrage étudie le développement des formes régulières et de leur matrice numérique (nombre de faces, arêtes et sommets) en relation notamment avec le quaternaire et le nombre d’or. Francis Warrain se prête à une herméneutique de nombres clefs, à l’aide de réécritures algébriquement parlantes. L’icosaèdre et le dodécaèdre bénéficient d’une étude particulièrement fournie. Rappelons que le roi Charles 1er fit placer un icosaèdre dans le palais d’Holyrood à Edimbourg, et que Cyrano de Bergerac mentionne celui grâce auquel il fut enlevé dans les cieux chymiques. Pour Fulcanelli cette figure représenterait « une réplique moderne, à la fois plus concise et plus savante, de l’antique Table smaragdine », le « gnome familier et serviable, lequel assure à l’homme l’accession aux suprêmes connaissances de la gnose », traditionnellement associée au dodécaèdre et à la quintessence.