Le Système de la Rose magnétique

s.l.n.d., brochure in-12, sous couverture de livraison, titre à la plume contrecollé au 1er plat, II, 18 pp. et deux grandes planches gravées (27 x 24 cm et 55 x 39 cm).

L’auteur et la date de publication de cette plaquette rarissime et recherchée demeurent mystérieux : Caillet donnait, selon le Catalogue d’une précieuse collection de Livres… sur les Francs-Maçons… « Paris, Née de La Rochelle, 1789 », tandis que Pierre M. Conlon dans sa monumentale Bibliographie du Siècle des Lumières, volume XXI, donne « Michel, architecte à Lyon, 1785 », le signataire de la grande planche gravée. La véritable vocation de cet opuscule reste également une énigme. En effet, cet ouvrage des plus curieux présente la description d’un dispositif fort complexe qui se réclame du principe de Mesmer, c’est-à-dire de l’utilisation à des fins thérapeutiques du magnétisme animal. Cette pratique, très en vogue en cette fin du XVIIIe siècle, donna lieu à l’élaboration d’appareils de toutes sortes utilisant souvent les propriétés de l’électricité statique. Le présent ouvrage décrit un ensemble particulièrement volumineux qui nécessite un local proportionné en conséquence. Un tapis circulaire (la Rose) en constitue la base. Ce tapis est décoré de plusieurs tracés, basés sur un polygone de 24 côtés. 24 fauteuils destinés aux patients sont disposés sur la circonférence. À l’aplomb du centre, on suspend une tige métallique qui joue le rôle d’une antenne. Entre cette antenne et le centre de la Rose, prennent place un cône et divers disques métalliques décorés de divers symboles. Il est donc prévu, selon ce texte, de traiter 24 patients ! Faut-il voir de l’humour dans l’observation de l’auteur qui conclut : « Dépouillé de l’appareil imposant des Baquets et extrêmement simplifié, le traitement qui résulte de cette nouvelle méthode, n’en est ni moins sûr, ni moins efficace. » Certaines réflexions de l’auteur nous incitent à chercher un autre sens à son propos. Il prend soin de souligner que le magnétisme animal est en affinité avec le magnétisme universel et que les symboles qui ornent le dispositif constituent une représentation de l’univers. Il précise « l’esprit dans lequel est conçu ce système. » Deux lois : la gravitation et la loi des affinités exercent leur puissance au moyen du fluide universel ou des fluides particuliers. Un milieu reçoit et communique les impressions de tous les corps, c’est l’éther. « Le magnétisme tire toute son efficacité et sa vertu de l’Etre suprême, qui est le centre universel à qui tout doit se rapporter comme à son véritable principe. » Deux grandes planches représentent l’ensemble du dispositif décrit ce texte.

Caillet 10504 : « Ces deux planches […] contiennent non seulement les Symboles les plus profonds de la Franc-maçonnerie (l’Etoile, la Lettre Mystérieuse : « G » etc.) mais encore offrent une bien curieuse ressemblance avec la planche I qui accompagne le Brevet d’invention de l’Archéomètre, délivré à Saint Yves d’Alveydre le 26 juin 1903 […]. Dans les deux cas, le Mystère de la Vie est représenté par un Cercle contenant Quatre ou Huit Triangles équilatères. Les déductions du Marquis de Saint-Yves sont autres que celles de Née de La Rochelle, mais tous deux n’en sont pas moins des Disciples de Pythagore… »

12 13 025 057
Anonyme
12 13 025 057

Fiche technique

Editeur
sans mention d'imprimeur
Année
1789
Reliure
Livre broché
Langue
Français
État
Bon état
2 400,00 €
TTC