WRONSKI, Hoëné
Le destin de la France, de l’Allemagne et de la Russie comme prolégomènes du Messianisme.
Paris, imprimerie Firmin Didot, 1842, grand in-8, pleine toile légèrement postérieure, 584 pp. Papier bruni sur plusieurs feuillets (comme souvent), quelques rousseurs.
Rarissime ouvrage qui manque à Dorbon. Wronski, métaphysicien, mathématicien et inventeur (1778-1853), développa des idées en parfait accord avec les enseignements de la Kabbale, de grands mystiques comme J. Boehme, Saint-Martin... Caillet 11499 : « Ces Prolégomènes du Messianisme ont pour objet de signaler les nations que le destin fait présider à l’accomplissement des fins ou but dans la création des êtres raisonnables ». Dans cet ouvrage très synthétique de la pensée de Wronski et dans sa spécificité qu’il nomme ici messianisme, on trouvera d’intéressants développements sur les diverses définitions du christianisme, ainsi que ses déviations sur le problème du mal, sur la question finale de la religion absolue ou du paraclétisme. Dans cet esprit, il y développe le caractère particulièrement sacré du christianisme. Cette perspective est également étendue dans des domaines plus inattendus : les sciences physiques, mathématiques, la mécanique céleste… ce qui conduit notre auteur à une forme de révision ou de relativisation des lois de Kepler et de Newton. Le domaine de la chimie fait également l’objet de ses analyses et méditations, lesquelles l’amènent à redéfinir les principes métaphysiques de la chimie, la qualité lumineuse de la matière, les notions diverses d’affinités. Ces recherches le conduisent à examiner de façon fort attentive la notion de développement progressif du « Vrai Absolu » à travers quelques hautes figures de la philosophie transcendantale germanique : Kant, Fichte, Hegel, Schelling, etc. Suite à de très denses et longs développements sur les concepts religieux, politiques, philosophiques axés autour de ce concept du messianisme, l’auteur s’attache à définir en forme d’aboutissement et de conclusion la notion de l’Archi-Absolu (l’Indicible) qu’il précise être la secrète partie ésotérique de sa doctrine.
Fiche technique
- Editeur
- Firmin Didot
- Année
- 1842
- Reliure
- Livre relié
- Langue
- Français
- État
- Bon état